Souscrire une assurance est une manière de garantir l’indemnisation de ses biens en cas de sinistre. Les cotisations sont toutefois différentes selon l’exposition de chacun. Si l’assurance habitation réclame une cotisation annuelle de 216 euros, celui d’un logement en zone inondable se compte à 420 euros environ. C’est du moins ce que rapporte le cofondateur d’une plateforme de comparateur d’assurance.

Les habitations situées en zone à risque d’inondation sont coûteuses à couvrir

Les catastrophes naturelles sont plus intenses et vont peut-être devenir plus fréquentes estiment les professionnels. Ces facteurs impactent sur l'assurance habitation. Les assureurs ne sont pas toujours tenus de couvrir un dommage en cas de sinistre. L'aggravation des risques constitue un motif de refus de couverture, voire de rupture du contrat. Le propriétaire devra alors payer une somme conséquente pour réparer les dommages. France Assureurs, à l'intermédiaire de son directeur général, Franck Le Vallois, constate que les Français n'ont aucun problème à s'assurer. Peu de personnes sollicitent le Bureau central de tarification. Dix personnes seulement sont venus en 2021, contre trois à sept précédemment.


L'assurance et les risques naturels

Cyrille Chartier-Kastler constate que les assureurs couvrent seulement les bien n'ayant pas encore subi de dommages en dix ans. Celui qui a fondé le cabinet Facts & Figures n'a d'ailleurs pas pu trouver un assureur pour un client. Ce dernier a acheté une maison dans une zone inondable et 15 des agences sollicitées ont rejeté la demande.

Le ministère de la transition énergétique explique que l'inondation constitue le risque naturel le plus important en France selon :

  • Les zones concernées : 27 000 km² répartis dans 16 000 communes ;
  • La population : 5,1 millions d'habitants.

Un juriste de la CLCV (Consommation Logement Cadre de vie), David Rodrigues, indique :

[…], nous déconseillons d'acheter en zone inondable. Mais ceux qui se lanceront malgré tout doivent absolument se renseigner sur la fréquence et l'intensité des inondations.

Certaines personnes sont en effet attirées par un faible coût à l'achat, sans tenir compte de leur exposition aux risques.

Le recours à un comparateur assurance habitation est alors nécessaire avant l'acquisition d'un bien.

D'un autre côté, un particulier qui peine à trouver un assureur peut se tourner vers le Bureau central de tarification.

Des paramètres à tenir en compte

La Fédération des entreprises d'assurance, France Assureurs, explique que les dommages dus au climat coûtent désormais plus cher :

  • Un milliard d'euros pour les années 80 ;
  • 3,5 milliards d'euros entre 2017 et 2021 ;
  • Une estimation de 5,2 milliards d'euros de janvier à août 2022.

La présence d'un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a un rôle à jouer lors de l'achat d'une maison. S'il y en a un dans la commune concernée, l'acheteur peut consulter la cartographie d'inondation de la région. Le vendeur, de son côté, est obligé de mentionner tous les sinistres naturels précédents.


Les assureurs sont en droit d'exiger à ses clients l'installation d'équipements pour prévenir les dommages. Contre l'inondation, sont couramment recommandés :

  • Le matériel domotique ;
  • Le renfort de palissade ;
  • L'étanchéité de porte.

Jonathan Flahaut, cofondateur de Sedipec, rappelle toutefois que ces équipements sont coûteux. Selon ses dires :

Pour des protections permanentes, le prix peut atteindre 8 000 euros pour une porte de garage, 4 500 euros pour une porte classique de maison.

La facture peut toutefois être couverte jusqu'à 80 % en faisant appel au fonds de prévention des risques naturels majeurs. La subvention est limitée à 36 000 euros.