Dans l’Hexagone, 1,08 million de transactions ont été enregistrées entre le 31 mars 2020 et 2021. À ce titre, les provinces ont connu une année d’exception avec plus de 900?000 logements vendus cet intervalle de temps. Cependant, la région francilienne semble déroger à cela à cause de ralentissements et reprises répétitifs du marché.

D'après les données dévoilées le 27 mai par les notaires, les prix ont augmenté au 31 mars. Les professionnels ont relevé une hausse de 5,9 % comparé à mars 2020, contre 1,4 % sur un trimestre. Par ailleurs, l'alourdissement s'est révélé plus notable pour les maisons (+6,5 % sur un an) que pour les appartements (+5,1 %). Un contexte qui n'avait plus été perçu depuis décembre 2016 et qui résulte des bouleversements apportés par la crise sanitaire. Ce qui se traduit notamment par l'emballement pour les espaces extérieurs. De même avec l'essor du travail à distance, qui a favorisé la mutation des modes de vie.
Une faible performance dans la capitale
Concrètement, cet enchérissement des tarifs découle de la prouesse exceptionnelle réalisée en matière de ventes. Sur ce point, l'Île-de-France a souffert de la pandémie de Covid-19 plus qu'aucune autre région. Le président de la commission des statistiques immobilières de la chambre des notaires de Paris, Thierry Delesalle, indique :
Au gré des confinements, des déconfinements, des couvre-feux, des vacances, il y a eu des stop-and-go sur le marché de l'immobilier. Cela traduit aussi un moindre appétit pour la pierre que dans le reste de la France.
Néanmoins, la filière demeure performante au sein de la région. Par rapport aux trois premiers mois depuis 2011, le volume des ventes sur janvier-mars 2021 s'avère 12 % plus élevé. Un chiffre qui fait notamment plaisir aux entreprises d'assurance habitation. Avec 30?810 achats comptabilisés sur douze mois, soit un recul de 14 %, Paris connaît les résultats les moins satisfaisants. En revanche, le retrait est estimé à 2 % sur le trimestre. À souligner qu'il s'agit d'une valeur calculée par rapport à la période janvier-mars à partir de 2011 à 2020.
Un attrait en province
Dans ce contexte, le volume de transactions des habitations a battu un record historique au 31 mars 2021. Sur douze mois, les notaires ont totalisé 1,08 million de logements vendus. Selon Thierry Delesalle, cette performance constitue un fruit du plan de relance mis en place par l'exécutif. De son côté, le président du Conseil supérieur du notariat, David Ambrosiano explique :
Le marché immobilier confirme son dynamisme […]. Il s'agit d'un marché sain, d'utilisateurs. Il est porté par un contexte de taux d'intérêt très favorable et un niveau d'épargne conséquent.
Sur une année, l'activité est spécialement marquée en province. Au niveau régional, le nombre de biens achetés s'est établi à plus de 900 000 unités. Un phénomène sans précédent, précise Thierry Delesalle. En région parisienne, les ventes ont évolué de +3 % sur les trois premiers mois de 2021, et ce, en comparaison à 2020.