L’achat immobilier conserve son attrait pour les personnes désirant accéder à la propriété. Il en va de même pour les investisseurs considérant la pierre comme une valeur refuge. Selon une plateforme d’estimation, les prix sur le marché de l’ancien baisseront de 1 % à l’horizon septembre 2021. Par ailleurs, elle note que l’offre tend à s’aligner sur la demande.

Le marché de l’immobilier ancien se porte plutôt bien malgré la crise sanitaire

Bien que l'activité économique régresse, l'immobilier ancien fait preuve de résilience. Dans une étude publiée le 2 septembre 2020, une plateforme d'estimation a annoncé que les tarifs sur ce segment baisseront d'ici à septembre 2021. D'après le responsable de la recherche du site, le recul sera toutefois pondéré contrairement à 2008 où il a atteint plusieurs points.

Quoi qu'il en soit, les acheteurs peuvent se réjouir, car ils pourront réaliser des économies sur la transaction comme sur l'assurance habitation. En effet, les sinistres relatifs aux logements ont chuté de 60 % durant le confinement. Les experts prévoient ainsi une baisse des primes des assurés l'année prochaine.

Les acheteurs peuvent se procurer 1 mètre carré de plus en 2020

En 2020, une légère hausse du pouvoir d'achat immobilier a été constatée en France. Cette notion est mesurée en se basant sur :

  • La taille d'un logement qu'un ménage peut acheter en fonction de ses revenus ;
  • Les prix pratiqués sur le marché immobilier ;
  • Le taux d'intérêt pour un prêt contracté sur 20 ans.

Cette année, le pouvoir d'achat immobilier donne la possibilité d'accéder à 76 mètres carrés. C'est 1 mètre carré de plus comparativement à 2019, comme l'indique l'étude de la plateforme d'estimation. Son responsable de la recherche n'a toutefois pas manqué de souligner :

La crise sanitaire a eu un impact négatif sur les deux fondamentaux du marché immobilier, le crédit et l'emploi. Les taux d'emprunt restent très bas, mais les banques restreignent les conditions d'octroi en privilégiant les meilleurs profils (CDI, apport important). Le chômage va exploser, et le nombre de personnes en capacité d'emprunter va diminuer.

D'autre part, il faut désormais moins de 3 ans pour amortir un achat immobilier via une location. Il s'agit d'un plancher record. Les experts du site sont parvenus à cette conclusion après avoir comparé l'ensemble des frais inhérents à la transaction avec les charges et les loyers liés à la location.

Un marché immobilier moins tendu

La plateforme table sur une baisse moyenne de 1 % en un an des prix dans l'immobilier ancien. Elle prévoit néanmoins des disparités en fonction des zones géographiques en se référant aux statistiques concernant le chômage et l'activité partielle. Le responsable de la recherche de l'entreprise explique :

Les économies locales fondées sur les services comme à Paris, Lille ou Lyon résistent mieux que celles reposant sur le tourisme comme à Béziers ou à Montpellier ou que celles fortement industrialisées comme à Toulouse ou à Saint-Nazaire.

Le site anticipe notamment une augmentation des tarifs de 2 à 4 % à Lille. Pour Paris et Rennes, il annonce une hausse moyenne de 2 %. Quant à Toulouse, Strasbourg, Nantes, Marseille, Lyon et Bordeaux, elles verront les prix stagner. Enfin, jusqu'à 2 % de baisse est attendue à Nice et à Montpellier.


Dans son étude, la plateforme a aussi révélé que la tension immobilière a baissé dans les 11 plus grandes villes hexagonales, ce qui profite aux potentiels acquéreurs. En effet, un équilibre commence à s'établir entre l'offre et la demande. Désormais, le rapport entre le nombre d'acquéreurs et celui des biens disponibles à la vente varie de 5 % (Rennes) à 22 % (Strasbourg). À titre de comparaison, il se situait entre 13 % (Marseille) et 33 % (Lille) en mars dernier.