Les observateurs se sont trompés dans les grandes lignes concernant les conséquences de la crise sanitaire sur le secteur de l’immobilier. Plutôt que de le ralentir, la pandémie a dynamisé le marché de la pierre. Mais un autre évènement vient bouleverser encore une fois un marché qui est loin d’être au beau fixe : le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Le marché immobilier risque de ne pas sortir indemne du conflit russo-ukrainien

L'inflation venue de Russie

La guerre qui sévit entre la Russie et l'Ukraine risque d'avoir un impact indirect sur le marché immobilier en France.

En effet, ce conflit laisse planer de nombreuses incertitudes, notamment en ce qui concerne la disponibilité de certains produits de consommation essentiels, tels que le gaz et le blé, dont la Russie est l'un des plus grands producteurs du Vieux Continent.

À cause de la flambée du coût de l'énergie et de la vie en général, il est à prévoir que les ménages revoient leurs priorités et abandonnent ou remettent à plus tard leur projet immobilier.

Une étude récente vient d'ailleurs corroborer cette hypothèse. Menée auprès de plusieurs négociateurs immobiliers, celle-ci a permis de connaître leurs prévisions concernant l'évolution à court et moyen terme du marché.

Les résultats révèlent que 42 % d'entre eux anticipent une baisse du nombre de transactions. À titre de comparaison, ce pourcentage était de 31 % lors du même sondage réalisé deux mois auparavant.

D'après toujours ladite étude, seulement 10 % des professionnels interrogés tablent sur une hausse des ventes. Ceci témoigne du pessimisme qui a gagné les observateurs depuis le début du conflit en Ukraine puisqu'avant ces évènements, ils étaient 22 % à envisager ce scénario.

Vers une chute des prix ?

C'est un phénomène bien connu. Lorsque le marché se porte bien, le nombre de transactions s'envole et les prix flambent.

Au vu des évènements récents, les professionnels du marché de l'immobilier tablent plutôt sur une chute des prix. C'est du moins l'avis exprimé par 29 % des sondés.

Si cette hypothèse se vérifie, ceux qui décident de concrétiser leur projet immobilier pourront donc se positionner sur des biens moins chers, mais peuvent également se heurter à quelques difficultés au niveau du financement. En effet, le contexte économique compliqué en Russie pourrait entraîner une remontée des taux d'intérêt des crédits.

Avant de procéder à une simulation assurance habitation, d'entrer en contact avec le notaire pour la conclusion d'une transaction ou toute autre action relative à l'acquisition d'un bien immobilier, les aspirants à la propriété ont intérêt à surveiller la courbe des taux.