Les primes d’assurance habitation pourraient enregistrer une hausse de +130 % à +200 % dans les trois prochaines décennies. En cause : la multiplication des catastrophes naturelles qui risquerait de faire exploser le montant des sinistres à indemniser. Cette prévision de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) figure sur le rapport d’étude visant à évaluer les menaces relatives au dérèglement climatique.

Ainsi, afin de pouvoir couvrir les pertes liées aux catastrophes naturelles, les assureurs seront contraints d'augmenter les cotisations d'environ +3 % par an. Et conséquence directe de ces hausses, les primes pourraient être multipliées par quatre d'ici 2050.
À noter qu'en France, l'indemnisation des sinistrés est assurée par le régime des catastrophes naturelles. Le fonds utilisé par ce régime est alimenté par la taxe Catnat appliquée sur les contrats d'assurance habitation et auto.
Le montant des indemnisations largement supérieur aux cotisations versées
Selon le constat de l'ACPR, le montant des prestations versées par le régime Catnat est largement supérieur aux cotisations déboursées par les assurés au cours des 6 dernières années. Un état de fait dû à la multiplication des catastrophes naturelles et du nombre des assurés exposés aux risques de sécheresse, d'inondation et de submersion marine.
Afin de pouvoir rééquilibrer les comptes, il faudrait prévoir une hausse annuelle de +2,8 % à +3,7 % sur la taxe appliquée à ce régime.
Néanmoins,
L'augmentation des tarifs entraînée par cette opération pourrait inciter les Français à renoncer à l'assurance, souligne cette institution.
En effectuant une simulation assurance habitation en ligne, l'assuré peut toutefois trouver le meilleur contrat pour son logement. Cette démarche permet de comparer plusieurs offres en seulement quelques minutes et de réaliser par la suite des économies significatives tout en bénéficiant des garanties adaptées à ses besoins.
2 milliards de prestations versées par la Catnat en 2021 ?
Pour l'année 2021, 2 milliards de prestations à titre d'indemnités ont été versées alors que les cotisations recueillies s'élevaient à 1,7 milliard d'euros.
Représentant 12 % de la prime d'assurance habitation, ce taux devrait passer à 18 % au cours des 4 prochaines années si le régime voulait couvrir ses pertes.
Pour l'ACPR, il convient de chercher des alternatives à cette hausse faramineuse : la réduction des risques supportés par les assurés à travers une adaptation des offres proposées par exemple, ou la révision des programmes de réassurance.