L’Île-de-France ferait partie des régions qui enregistrent le plus grand nombre de logements vacants dans l’Hexagone. Ce constat a été révélé à l’issue d’une étude réalisée par l’INSEE et dont les résultats ont été communiqués récemment. La Capitale affiche la proportion la plus élevée bien que leur nombre ait peu progressé. Le département de la Seine-et-Marne suit la tendance.

Le nombre d’habitations inoccupées continue d’augmenter en Île-de-France

La vacance de logements a été le sujet de l'étude publiée le 7 octobre 2021 par l'INSEE. Concernant tout particulièrement l'Île-de-France, elle fait état d'une progression. Les nouvelles constructions se multiplieraient dans la région. En parallèle, l'organisme recense davantage d'habitations laissées vides. Leur proportion aurait augmenté de manière significative en dix ans.

Paris fait partie des villes les plus touchées par cette vacance de logements. La situation s'étendrait aussi sur les communes voisines bien que l'ampleur ne soit pas identique. Différentes raisons ont été avancées pour l'expliquer. L'étude fait d'ailleurs la distinction entre l'inoccupation sur une courte durée et celle d'origine structurelle.


7 000 logements vacants supplémentaires

43 % des logements vides recensés dans la région francilienne se trouveraient à Paris. La même proportion a été constatée dans les Hauts-de-Seine. Ces habitations vacantes représenteraient 8,5 % de l'ensemble des constructions de la Capitale. Une proportion qui dépasserait la moyenne dans la région et au niveau national.

À titre de comparaison, le parc est composé à 6,8 % de logements inoccupés dans la Seine-et-Marne. Ils constitueraient 6,5 % du parc immobilier de la région francilienne. Leur proportion est de 8,2 % à l'échelle nationale.

En dépit de ce chiffre élevé, le nombre de logements inoccupés aurait progressé lentement à Paris au cours des dernières années. La Capitale aurait enregistré 7 000 habitations vacantes de plus en dix ans. Un chiffre qui la met loin des données relevées dans les communes voisines.

Le taux de vacances serait de 18 % pour la petite couronne et 42 % pour la grande couronne. À titre de rappel, les propriétaires peuvent souscrire une assurance habitation pour les appartements et maisons vides. Bien que facultative, elle s'avère utile pour se protéger contre les sinistres pouvant se produire en l'absence des occupants.

Une hausse rapide

Le nombre d'habitations construites en Île-de-France est estimé à 5,8 millions en 2018. La région aurait vu l'apparition de 280 000 logements supplémentaires en cinq ans. Cette progression serait due à la croissance de la population et l'évolution des besoins des habitants. Cela dit, la hausse resterait contenue comparée à celle de 2008 à 2013.


Les années 2013 à 2018 seraient la période où l'augmentation du nombre de logements vides a été la plus rapide. La région francilienne aurait compté 395 600 maisons ou appartements inoccupés sur cette période. Grâce à ce chiffre, il était placé en tête des villes ayant la plus forte progression au cours des cinq années observées. Leur nombre aurait progressé de 2,7 % par an. Le taux de croissance annuelle étant de 2,1 % dans le reste de la France.

Selon l'INSEE, la région francilienne se démarque par une augmentation plus rapide du nombre de logements vacants en dix ans. Dans le cas de la Capitale, une partie des habitations resteraient vides sur une période limitée. Cette situation semble fréquente. Néanmoins, près de 18 600 seraient inoccupés pour des raisons structurelles.