Après avoir été enfermés pendant des mois dans des appartements exigus sans balcon ni terrasse, les Franciliens ressentent plus que jamais le besoin de changer de cadre de vie. Ils sont ainsi nombreux à vouloir se lancer dans l’acquisition d’un bien plus spacieux, disposant d’un espace extérieur et doté d’un meilleur confort. Seulement voilà. Si les prix ont amorcé une lente descente depuis la crise, la baisse reste infime. Résultat : l’immobilier parisien demeure hors de portée des acheteurs. Ces derniers se voient alors contraints de se rabattre sur les zones périphériques, voire de cibler des biens situés dans un autre département de leur région.

Près de 46 % des Franciliens se ruent vers la périphérie
Comme dans la plupart des grandes villes françaises, la demande est supérieure à l'offre dans la capitale (d'environ 10 %). Mais à Paris, les priorités des acheteurs ont évolué.
Selon Charles-Marie Jottras, président de l'agence immobilière Daniel Féau,
De nombreux Franciliens veulent à tout prix troquer leur appartement contre un logement disposant de surfaces extérieures ou d'autres éléments de confort. Ceci les contraint à s'excentrer vers les marchés périphériques, car pour la plupart d'entre eux, la capitale demeure inaccessible en raison des prix toujours élevés.
Cette évolution des attentes des acheteurs est la conséquence du confinement. Cette période a en effet mis en lumière les défauts des logements en ville : manque de luminosité, bruit intempestif, etc. L'envie d'espace et de verdure s'est ainsi exacerbée pour les Franciliens.
À noter : que ce soit en ville ou en périphérie, la souscription d'une assurance habitation en ligne est obligatoire. Elle permet de bénéficier d'une couverture adaptée en cas de sinistre.
Ainsi, la situation est telle que le secteur de l'immobilier à Paris est aujourd'hui segmenté en trois marchés :
- les petites surfaces qui sont plébiscitées par les investisseurs et les jeunes actifs ;
- les biens de prestige qui attirent les acheteurs les plus aisés ;
- les appartements standards sans extérieur qui sont nombreux sur le marché, mais qui peinent à trouver preneurs.
Le fait est que la multiplication de l'offre observée l'année dernière n'a pas permis de faire baisser sensiblement les prix. Résultat : la capitale reste hors de portée pour de nombreux acquéreurs, lesquels préfèrent s'orienter vers la banlieue parisienne pour trouver le bien de leurs rêves.
Conséquence de cet attrait grandissant des acheteurs pour les zones alentours, le prix moyen des maisons s'envole en petite couronne pour atteindre les 415 000 euros.
Immobilier neuf : un marché tendu en grande couronne
Le même phénomène est observé en grande couronne, où le prix moyen des logements s'élève à 308 000 euros. Les taux d'intérêt relativement bas encouragent les acquisitions.
Par ailleurs, les conditions d'octroi des crédits se sont assouplies, bien que les banques continuent d'exiger un apport personnel de 10 % ainsi qu'une épargne résiduelle.