Vivre en copropriété s’accompagne inévitablement de responsabilités communes, notamment des dépenses afférentes au fonctionnement et l’entretien de la résidence. Ces frais, qui sont d’ores et déjà non négligeables, ont sensiblement augmenté ces derniers temps surtout en provinces quoiqu’ils restent tout aussi onéreux dans la capitale. Une hausse qui pourrait être toutefois atténuée au moyen de diverses astuces.

Plusieurs solutions pour alléger les frais imputés aux copropriétaires sont envisageables

En louant ou en acquérant un logement en copropriété, certaines charges doivent être prises en compte dans son budget, notamment celles liées à la spécificité du bien immobilier.

En effet, outre les dépenses courantes propres aux propriétaires ou locataires, d'autres frais leur sont requis pour le fonctionnement et l'entretien de la « partie commune ».

Il se trouve d'ailleurs qu'ils ne sont pas minimes en France puisqu'ils ont même connu une nette progression l'année dernière. Quelques centaines de milliers de copropriétés sur le territoire hexagonal ont fait l'objet d'une étude par MeilleureCopro, qui a conclu que le surcoût est plus enregistré en provinces qu'en région parisienne.

Une hausse très marquée par rapport à 2017

Dans le cadre de son observatoire portant sur le coût des logements en copropriété, le site de conseils MeilleureCopro opérant dans l'estimation et la réduction des charges y afférentes a mené son expertise sur près de 200 000 résidences de ce type sur tout le territoire français. Il s'avère que les dépenses ont considérablement évolué en 2018, à raison d'une majoration de 3,1% par rapport à l'année précédente.


Il faut préciser que les charges de copropriété sont généralement tributaires de l'état du bien. Ainsi, son âge ainsi que sa taille sont pris en compte dans l'estimation du coût.

À savoir, les vieux bâtiments et les plus récents coûtent moins cher, car les premiers sont fort peu équipés tandis que les seconds suivent parfaitement les normes.

En revanche, les frais afférents aux constructions de 45 à 60 ans sont très élevés. En outre, la résidence est d'autant plus coûteuse que celle-ci est spacieuse.

D'après ce « cost-killer » des copropriétaires, ce surcoût s'expliquerait par différents facteurs, dont trois plus particulièrement :

  • L'abondance du nombre de sinistres déclarés auprès des pourvoyeurs d'assurance copropriété, entre autres, tels que les dégâts des eaux dont le nombre de déclarations a haussé de plus de 20% ; 
  • Le surcoût lié aux factures de chauffage résultant non seulement d'un hiver fortement rigoureux dans certaines régions du pays, mais aussi de l'inflation du prix du gaz (+14%), de l'énergie ainsi que des taxes (+44%) ; 
  • La majoration significative des honoraires de syndic, allant même jusqu'à 20% dans la ville de Lyon.

Des coûts de plus en plus chers, mais qu'on peut toutefois limiter

La propriétaire de l'étude a observé une nette disparité, car si la hausse est très flagrante dans les provinces (+4,4%), Paris affiche une quasi-stabilité (+0,3%). Alors que la région francilienne enregistre un surcoût de 1,1% sur un an, plusieurs villes s'en sortent avec une progression de plus de 2%, notamment :

  • Lille avec une augmentation de 2,8% ; 
  • Lyon avec +2,9% ; 
  • Bordeaux avec +3% ; 
  • Strasbourg avec +3,6% ; 
  • Nantes avec +4,2% ; 
  • Marseille avec 4,6% ; 
  • Toulouse avec 5,6% ; 
  • Montpellier avec +5,7%.

Toutefois, la Ville lumière reste la plus coûteuse en matière de charges de copropriété. En effet, celles-ci coûtent presque deux fois plus que celles des grandes agglomérations environnantes, à raison de 40 euros par mètre carré contre 24 euros pour les autres.

Dans les détails, les dépenses afférentes à un logement de 60 m² s'élèvent à 2 500 euros environ à Paris alors qu'à Bordeaux, elles ne dépassent pas les 1 200 euros et avoisinent les 1 400 euros ailleurs.


Dans tous les cas, il est toujours possible de bénéficier d'une remise en recourant aux solutions suivantes :

  • Demander plus de clarté face à l'opacité des contrats de nombreux syndics cachant toute une myriade de tarifs mirobolants ; 
  • Faire jouer la concurrence tant au niveau de son syndic qu'au niveau des entreprises de nettoyage et d'entretien. Ce qui pourrait aboutir à une réduction de leurs prestations ; 
  • Faire en sorte également de payer des prix amoindris auprès de son fournisseur d'énergie en économisant sur le combustible, notamment en réduisant de 1° le chauffage du bâtiment.