Le marché de la location immobilière privée n’échappe pas aux tensions entre les acteurs professionnels et les clients. Jusqu’à présent, il est impossible pour ces derniers d’appliquer le meilleur compromis pour faire régner une bonne confiance. Ainsi, le versement de rémunération au profit des propriétaires est impacté par la méfiance des occupants.

Les propriétaires immobiliers et les locataires inquiets se méfient les uns des autres

L'intermédiation des diverses agences auprès des bailleurs et des loueurs fait grimper les charges de tous les protagonistes. Toutefois, en cas de négociation de particulier en particulier, tous les échanges s'accompagnent aussi souvent de garanties exorbitantes.

En effet, en raison des risques de non-paiement du loyer, les propriétaires prennent une précaution se traduisant au versement d'une caution au début du louage.

En règle générale, cette somme revient de plein droit au locataire à la fin du contrat. D'où le fond du problème, car celui-ci, de crainte de ne plus remettre la main sur ce dépôt, omet volontairement de payer le dernier loyer, au détriment du locateur.

L'on tente, vainement, d'arranger les choses de ce côté puisque la seule solution qui semble juste n'est, selon toute apparence, adaptée aux besoins des investisseurs.

Les locataires sont sélectionnés impitoyablement

Les critères qui s'imposent à ceux qui sont à la recherche d'un foyer sont de plus en plus draconiens. En cause, les agents immobiliers cherchent une garantie de leur capacité de paiement au profit du logeur. Outre la lourdeur de la procédure administrative liée à la démarche, les preneurs supportent, en sus, une caution qui s'élève jusqu'au triple du prix du louage.


D'une part, ce montant doit faire office de gage de l'honnêteté du débiteur. Par surcroît, il s'agit d'une requête avancée par le créditeur aux fins d'assurer l'entretien de son patrimoine une fois que le contrat arrive à son terme.

Dans cette ère où la location entre particuliers prend de l'ampleur, il faut s'attendre à plus de vigilance de la part de l'investisseur. Par manque de sûreté, cette procédure moins officielle fait intervenir une sécurisation optimale de l'investissement.

En effet, outre l'assurance habitation, une couverture de loyer impayé s'impose. D'où la raison d'être des obligations de l'autre partie dans le cadre du contrat de bail. Dans le meilleur des cas, un tiers est proposé par le loueur en guise de garant.

En quête de la solution profitable à tous

Le marché de la location privée nécessite une solution, notamment, pour instaurer une bonne base relationnelle entre les acteurs. Un taux alarmant de 65% correspond aux contentieux causés par le principe de rétribution de la caution. En l'absence d'un intermédiaire, cela se fait directement sur le compte du logeur. Ce qui ne semble pas rassurer le locataire.

En parallèle, il ne faut pas oublier la minorité des cas d'impayés sur le marché qui s'élève à 3%. Reste que face à cette inquiétude, le député Mickaël Nogal avance une proposition consistant à imposer ce rôle à un médiateur. Mais l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) n'est pas de cet avis.


Cela défavoriserait les investisseurs qui seront soumis à davantage de frais de services liés à cette gestion supplémentaire. C'est sans compter les honoraires correspondant à la recherche de clients.

En conséquence, les conditions d'accès à une habitation seraient encore plus rigoureuses, car les enjeux s'intensifient. Toujours est-il que les garants n'ont plus lieu d'être dans ce cas.

D'autres propositions ont été avancées par le député. Entre autres, la promotion de la location publique entre dans la ligne de mire. En mettant leurs biens à disposition des organismes sociaux, les locateurs seront récompensés par un avantage fiscal.

Entre toutes les recommandations, une grande réflexion est nécessaire d'ici à la promulgation du nouveau projet de loi de finances.