Nombre d’étudiants en France se trouvent actuellement dans une situation particulièrement précaire. C’est notamment le cas de 20 % d’entre eux, comme le relaye Europe 1. Le plafonnement des loyers des résidences du Crous permettra-t-il d’améliorer le pouvoir d’achat des étudiants ? Les chances de réussir les études sont-elles les mêmes pour tous les étudiants ?

Quand le lieu d’habitation entrave la poursuite des études

Réussir leurs études. C'est l'une des préoccupations majeures des étudiants. Toutefois, l'atteinte de cet objectif peut être influencée par de nombreux facteurs, à savoir la proximité du lieu de résidence par rapport au campus universitaire.

C'est ce que révèle une enquête intitulée « jeunes des villes, jeunes des champs » qui met en évidence les inégalités entre étudiants issus de milieux urbains et de zones rurales.

Il est aussi important de vivre dans des conditions décentes. C'est la raison pour laquelle le Crous a pris une décision concernant les loyers au sein des résidences universitaires pour l'an prochain. Les intéressés pourront économiser davantage en consultant un comparateur assurance habitation étudiant avant d'en souscrire une.

Favoriser l'égalité des chances

La question du logement est déterminante dans l'orientation de la filière, voire de la poursuite du cursus universitaire. C'est ce que déclare Salomé Berlioux, qui est à la tête de l'organisme associatif Chemins d'avenirs. Elle n'a d'ailleurs pas manqué de réagir à une étude publiée par la fondation Jean Jaurès sur le sujet. Elle opine que la question du logement étudiant relève à la fois d'enjeux géographiques et financiers.


En guise d'exemple, elle indique que 50 % des ménages vivant à la campagne ne sont pas en mesure de payer le loyer d'un appartement permettant à leurs enfants d'étudier en ville.

Or, le Crous, qui dispose de 175 000 places, avance que ses tarifs sont déjà abordables comparés aux prix du marché. Il souligne dans un communiqué qu'un studio équipé qui fait 18 mètres carrés de superficie coûte entre 150 et 200 euros mensuels, contre 100 euros mensuels pour une chambre.

Lutter contre la précarité étudiante

L'éloignement géographique ou le fait de résider dans une petite localité peut aussi constituer un frein à la poursuite des études universitaires selon Salomé Berlioux. Elle a pris soin d'en préciser les raisons :

« Manque de réseaux, manque d'accès à l'information, manque de pratiques extrascolaires, rapport à l'ambition biaisé… Les jeunes des zones rurales et des petites villes font face à un cumul d'obstacles ».

En tout cas, face aux difficultés qu'ils traversent, les étudiants souhaitent que les pouvoirs publics prennent les dispositions nécessaires pour rétablir d'urgence la situation. Le communiqué divulgué par le Crous le 28 novembre dernier constitue-t-il une réponse à la requête des syndicats étudiants ?

Après s'être concerté avec le ministère de l'Enseignement supérieur, il relate que les loyers seront gelés l'an prochain. Cette mesure coûtera quelque 6 millions d'euros au gouvernement.