L’immobilier a fait preuve de résilience pendant la crise sanitaire. Mais avec cette guerre en Ukraine, tout le monde s’attend à l’affaiblissement du dynamisme du marché. Selon des experts de l’IEIF (Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière), cette crise géopolitique va accélérer l’inflation alors que les acteurs économiques font face à l’envolée des prix de l’énergie et à la hausse des coûts de la production.

Cette augmentation des coûts aura un impact sur le marché de l'immobilier neuf et celui du locatif. En effet, les bailleurs vont subir une hausse des charges et seront contraints de répercuter celle-ci sur les loyers. Or, les locataires ne pourront pas supporter une flambée des loyers étant donné que les salaires ne suivent pas l'inflation, précise un professionnel du secteur.
Les taux directeurs devraient rester en territoire négatif
Selon les prévisions de l'institut, les taux directeurs devraient rester en territoire négatif. Ce qui favoriserait la stabilisation des taux immobiliers.
Pour ceux qui envisagent de faire l'acquisition d'un bien, il s'agit d'une bonne nouvelle. Toutefois, face à cette nouvelle crise en Ukraine, les ménages pourraient être tentés de prioriser l'épargne de précaution.
Pour les entreprises, la flambée des prix de l'énergie et ceux des matières premières pourraient fragiliser leur santé financière. Ceci concerne notamment celles qui ne pourront pas répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente. Elles n'ont alors d'autres choix que de reporter leurs investissements.
À noter que les dommages dus à la guerre et les dommages d'origine nucléaire figurent parmi les exclusions de garantie commune à tous les contrats d'assurance habitation. À ceci s'ajoutent les dommages, dont l'origine est antérieure à la signature du contrat.
Les sanctions contre la Russie pénalisent les marchés financiers européens
Les sanctions appliquées par l'Occident contre la Russie pénalisent les marchés financiers européens et le secteur bancaire.
Soucieux de récupérer rapidement leurs avoirs, les investisseurs délaissent les petites valeurs en bourse, un phénomène qui risque d'accroître la volatilité des marchés pour les prochaines semaines.
D'ailleurs, les petites et moyennes capitalisations chutent fortement depuis l'invasion russe en Ukraine.