Après le confinement, de nombreux citadins se sont lancés dans la recherche d’une seconde résidence. Pour certains, cette démarche est motivée par le souhait de disposer d’un autre endroit pour se ressourcer et éventuellement se reconfiner. Pour d’autres, elle permet de changer complètement de cadre de vie. Dans les deux cas, la crise sanitaire en est à l’origine.

Les recherches de résidence secondaire se multiplient depuis le déconfinement

En général, les tendances sur le marché immobilier influent sur les segments de la vente, de la location, de l'assurance habitation… Ainsi, les professionnels du secteur restent à l'affût des comportements des consommateurs. En cette période post-confinement, ils ont notamment constaté un accroissement de l'intérêt pour les résidences secondaires dans toute la France.

Le succès grandissant de la birésidentialité s'explique essentiellement par les effets de la crise sanitaire sur les citadins. En effet, ces derniers ont été encouragés dans leur démarche par cet événement sans précédent. De plus, la pandémie de Covid-19 a renforcé le développement du télétravail, permettant ainsi d'envisager un nouveau mode de vie.

Les effets du phénomène sur les territoires d'accueil

Le développement de la birésidentialité permet en principe de favoriser la diversification des profils dans certaines zones et de dynamiser l'économie locale. Toutefois, ce phénomène risque d'être préjudiciable aux régions considérées et aux habitants.


En effet, les zones privilégiées par les citadins sont souvent dans une situation de développement déjà très avancée. Ainsi, l'arrivée de nouveaux résidents pourrait aggraver l'impact environnemental des activités humaines et de l'extension urbaine. Néanmoins, le renouvellement permettra de limiter ces risques, selon les spécialistes. Cette démarche évitera également de miser sur la construction.

En tout cas, les conséquences économiques de la birésidentialité varient en fonction de la zone concernée et de l'afflux des citadins. Le littoral a déjà été profondément transformé par les exodes, contrairement aux campagnes. Selon le fondateur du réseau immobilier Espaces Atypiques, Julien Haussy :

Certaines zones tendues sont particulièrement recherchées pour de la résidence secondaire. […] Mais la résidence secondaire par excellence, c'est un bien situé en bord de mer, ouvert sur l'horizon comme les villes de Biarritz, Deauville, La Baule, Arcachon, Cannes, Saint-Tropez…

Les motivations des candidats à la birésidentialité

Depuis mi-mars 2020, plus de 700 000 personnes ont décidé de quitter Paris au profit de la campagne ou du littoral, selon les chiffres fournis par l'Insee. Les spécialistes y décèlent l'apparition de nouveaux comportements parmi les citadins.

D'une part, ces derniers sont poussés par un besoin irrépressible de changer de cadre de vie. D'autre part, ils ont découvert qu'il était possible d'allier le meilleur des deux mondes, à savoir le dynamisme de la ville et le calme de la campagne (ou du littoral).


Cela dit, certains citadins préfèrent de changer radicalement de mode de vie en transformant leur résidence secondaire en habitat principal. Dans ce cas, leur logement en ville devient un simple point stratégique pour accéder de temps à autre aux atouts économiques, culturels, etc. des grandes agglomérations. Quoi qu'il en soit, le phénomène a été renforcé par la crise sanitaire. Comme l'a noté Julien Haussy :

Espaces Atypiques a vu, au déconfinement, de nombreux Parisiens, Lyonnais, Bordelais, se mettre à chercher un deuxième habitat, et cela vaut pour tout type de personnes avec tout type de budget.