Selon le bilan d’Orpi pour le premier trimestre 2022 et relayé par BFM Business, un début de ralentissement est observé sur le marché immobilier français. Le volume de transactions conclues sur les trois mois est en effet inférieur de 17 % à son niveau de la même période en 2021. Impossible néanmoins pour l’instant d’émettre des prédictions quant à la durabilité de ce mouvement.

Accalmie sur le marché immobilier au premier trimestre
Après des années d'euphorie, à laquelle même la crise sanitaire n'a pas réussi à mettre un frein, le marché immobilier a connu un début d'année plutôt calme. Le réseau d'agences immobilières Orpi annonce ainsi
Une chute de 17 % des transactions réalisées entre le 1er janvier et le 31 mars 2022 par rapport à la même période l'an dernier.
Plusieurs facteurs pèsent sur les ventes :
- le conflit ukrainien,
- la flambée des prix des biens un peu partout,
- l'approche des élections.
Les Français prennent davantage le temps de la réflexion avant de concrétiser leurs projets immobiliers.
Dans l'immédiat, les professionnels sont incapables d'affirmer si cette situation annonce un retournement durable ou s'il ne s'agit que d'un retour à la normale, compte tenu de l'emballement observé les années précédentes. Pour autant, ils ne se montrent pas pessimistes outre mesure, soulignant que
Le volume d'opérations dépasse celui de 2019 et se rapproche de celui de 2019, avec un record de ventes supérieur au million.
Un ralentissement favorable à une décrue des prix ?
Certains experts voient d'un bon œil la décélération de l'activité, estimant que
C'est peut-être un moyen de calmer la surchauffe constatée dans de nombreuses villes.
Récemment, le réseau d'agences a noté un taux de croissance annuelle des prix de 20 % à Perpignan, 21 % à Montpellier, 22 % à Nantes, 23 % à Toulon et jusqu'à 26 % à Vannes.
Les vendeurs risquent néanmoins de devoir réviser leurs prétentions à la baisse dans les prochaines semaines afin de s'adapter au pouvoir d'achat des Français.
Celui-ci se dégrade en effet, sous la pression des coûts de l'énergie et des carburants, de la remontée des taux de crédit et du durcissement des conditions de prêt.
Pour rappel, depuis le 1er janvier, les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière ont valeur de normes juridiquement contraignantes. Les banques doivent donc appliquer strictement le plafond de 35 % du taux d'endettement des emprunteurs et la limitation de la durée de remboursement à 27 ans.
Afin de réduire leur budget logement, les Français font jouer tous les leviers possibles, à commencer par l'assurance de crédit, qu'ils peuvent résilier et remplacer à tout moment au profit d'un contrat moins onéreux, mais offrant des garanties égales. Le recours aux comparateurs d'assurance habitation en ligne devient également un réflexe afin de payer moins cher sans sacrifier la qualité de la couverture.