L’heure est à l’incertitude. Depuis la levée du déconfinement, certains secteurs réagissent de manière inattendue, à commencer par l’immobilier. Le marché de la pierre connait une effervescence qui a surpris plus d’un observateur. Mais ces mêmes analystes ne veulent pas se livrer à une conclusion trop hâtive. Si le confinement ne semble avoir eu qu’un effet moindre sur l’immobilier, le marché n’est pas à l’abri d’un effondrement.

Pas de baisse des prix à l'horizon
Pour le moment, la crise économique qui se profilait au sortir des deux mois de paralysie ne se fait pas vraiment sentir, encore moins sur le marché de l'immobilier. L'activité des agences et courtiers immobiliers a repris de plus belle, favorisée par le rêve nourri par la majorité des ménages pendant le confinement, à savoir celui de changer de lieu d'habitation.
La demande reste donc toujours soutenue, ce qui contribue à entretenir l'envolée des prix des logements. Toutefois, la hausse semble ralentir par rapport à son rythme d'avant confinement.
Illustration avec l'immobilier parisien qui a enregistré une progression de prix d'à peine +0,2 % en juillet dernier.
Il faut s'excentrer un peu et aller du côté de la Petite Couronne pour constater une inflation plus importante, de l'ordre de +3,3 %. En Grande Couronne, l'augmentation de prix est également à peine perceptible puisqu'elle est de 0,4 %.
Pour les autres grandes villes de l'Hexagone, la réalité n'est pas la même. Pendant que le prix ne bouge quasiment pas à Bordeaux, Toulouse, Montpellier et Rennes, il baisse à Lille (-0,3 %) et bondit à Lyon (+0,6 %). Pour cette dernière, les prix progressent de +7 % en rythme annuel.
Ce dynamisme retrouvé ne profite pas qu'au marché immobilier. Il est également très favorable à celui de l'assurance habitation, chaque transaction conclue étant synonyme de nouveau contrat.
La prudence est toujours de mise
Comme dit précédemment, le contexte actuel est rempli d'incertitudes. Déjà, la menace d'une nouvelle vague de contamination et d'un reconfinement plane toujours. Et même si ce n'est pas le cas, la crise économique tant redoutée finira bien par arriver, aggravant les chiffres du chômage et rognant grandement sur les ressources des ménages.
Anticipant ce scénario peu encourageant, les investisseurs multiplient aujourd'hui les recherches pour l'acquisition de petites surfaces, afin de mettre leur argent dans un investissement qui ne rapportera pas autant qu'avant, mais qui aura au moins le mérite de le sécuriser.