Depuis mars 2020, avec l’arrivée du Covid-19, le marché de l’immobilier dans le Lot a pris une tout autre ampleur. Aujourd’hui, les biens se vendent plus rapidement et la conjoncture profite davantage aux vendeurs qu’à leur interlocuteur. Pourtant, le phénomène inverse a été relevé auparavant. Concernant les prix, ils ont augmenté depuis la pandémie, d’après un professionnel.

Le secteur de l’immobilier dans le Lot gagne en vivacité grâce au SARS-CoV-2

Depuis l'apparition de la pandémie, différentes transformations se sont produites sur le marché lotois de l'immobilier. Thierry Deviers remarque par exemple que la crise sanitaire a apporté de nouveaux consommateurs. Pour l'agent de Plein Sud l'Agence Immo à Souillac, ceux-ci portent sur des Français fortunés habitant en ville dépourvus d'extérieur.

D'origines diverses, ils proviennent en grande partie de l'Île-de-France et plus généralement du nord de l'Hexagone. Certains sont même originaires du nord de l'Europe. À noter que le Lot affiche un nombre croissant de propriétaires néerlandais, allemands ou belges.

Selon Clarisse Boussac, de l'antenne gourdonnaise de Bouriane Immobilier, il s'agit aussi d'acheteurs en provenance de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).

Une très forte demande

Sans oublier les Bordelais ou les Lyonnais, indique-t-elle. Et d'expliquer que ces derniers ont vendu leur habitation dans des collectivités où les tarifs s'avèrent plus conséquents. Leur but : se procurer un logement lotois, dans un cadre qu'ils qualifient de plus plaisant. Plus surprenant, l'agent auprès de la branche cadurcienne de JCD, Jean-Christophe Diot souligne :

Il y a aussi dans ma clientèle des gens de Cahors qui recherchent une maison plus excentrée de la ville, car selon eux le taux d'imposition y est trop élevé.

Autre constat, les prix connaissent une tendance haussière, d'après Henry Tamalet. L'agent auprès d'Human Immobilier à Figeac précise :

Nos estimations des biens sont aujourd'hui 5 à 10 % plus élevées depuis la crise sanitaire du Covid-19.

Les logements trouvent des acquéreurs très rapidement. La même cadence peut être observée au niveau des sollicitations de devis assurance habitation. Maintenant, certains font l'objet d'un achat en seulement 24 heures après la diffusion de l'annonce de leur vente. Pourtant, les propriétaires devaient attendre au moins un semestre en moyenne pour boucler une transaction.

Un engouement pour les maisons en pierre

Le responsable de l'annexe lalbenquois d'Arfmann Immo révèle quant à lui :

Il y a certains biens qui étaient sur le marché depuis 10 ans et qui viennent de trouver preneur. […]

Actuellement, la situation s'est intervertie, déclare-t-il. Et de clarifier que le marché favorise davantage les propriétaires que les investisseurs. Pour Henry Tamalet, cette inversion constitue un changement de phénomène. En d'autres termes, les acquéreurs se satisfont d'une demeure où séjourner régulièrement pour les vacances. Ils ne pensent plus forcément à se déplacer loin.


Le logement le plus convoité dispose d'un terrain et s'étend sur une superficie de 80 à 250 m2. Il est localisé dans un environnement assez proche des commerces, mais paisible. Et le plus important, sa maçonnerie est composée de pierre. Insistant sur ce dernier critère, Thierry Deviers affirme qu'un réel désir d'authenticité et de pierre se fait sentir. Jean-Christophe Diot spécifie :

Ce sont des maisons avec trois chambres, de préférence de plain-pied, et s'il y a une piscine, c'est mieux.

Toutefois, les acheteurs évitent plutôt les habitations qui nécessitent une réhabilitation, remarque-t-il.