Depuis la pandémie, de nombreux citadins ont choisi de fuir les grands centres urbains pour s’installer dans une ville plus petite, voire en milieu rural. Un souhait tout à fait légitime, mais qui contrarie l’objectif du projet « ZAN » ou « zéro artificialisation nette » du sol. Les promoteurs immobiliers vont aujourd’hui à contre-courant des aspirations des ménages et souhaitent construire davantage de logements dans les grandes agglomérations.

Zéro artificialisation nette (ZAN) : un objectif réalisable, mais non sans concessions

Des freins majeurs pour le ZAN

Les tensions qui sévissent actuellement sur le marché de l'immobilier sont bien antérieures à la crise sanitaire.

En effet, pendant de nombreuses années, les promoteurs immobiliers ont alerté les autorités sur le risque d'une pénurie de logements en France, notamment dans le neuf.

Les signes précurseurs de cette pénurie étaient d'ailleurs déjà perceptibles depuis longtemps avec la raréfaction du nombre de nouvelles constructions et la lenteur de la procédure de permis de construire.

Aujourd'hui, le « ZAN » pourrait engendrer d'autres difficultés pour le secteur. Ce défi environnemental aux objectifs nobles apporte en effet une complication supplémentaire pour le marché du logement neuf.


Avec le projet « zéro artificialisation », les terrains pouvant accueillir de nouveaux habitats vont également se raréfier. Ce programme vise à limiter autant que possible la transformation des espaces naturels à des fins de construction d'infrastructures ou d'urbanisation.

Les aspirants à la propriété devront-ils revoir leur plan ?

Depuis les confinements successifs, la plupart des citadins n'avaient qu'une seule envie : quitter les métropoles pour s'installer dans de plus petites villes ou à la campagne, où la nature est omniprésente, et si possible dans une grande maison avec jardin.

Seulement, la pénurie d'offres en matière de résidence individuelle les amène souvent à se contenter d'une résidence collective.

Mais même pour cette catégorie de biens, les offres manquent. Et la situation ne risque pas de s'arranger puisque les professionnels de la construction, par la voix de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), militent aujourd'hui pour construire des villes plus denses afin de ralentir l'artificialisation du sol.

SI les promoteurs obtiennent gain de cause et que leur projet de densifier les grandes villes reçoit l'approbation des autorités, les aspirants à la propriété devront souscrire une assurance habitation en ligne pour une résidence située dans une grande ville.