Depuis trois décennies, une série d’amendements a rogné par petites touches les avantages fiscaux de l’assurance-vie. L’arrivée sur le marché de nouveaux instruments de placement a par ailleurs soumis l’assurance-vie à une rude concurrence. Ce produit d’épargne continue néanmoins de séduire les Français, grâce à ses fonctions de transmission de patrimoine et de transmission intergénérationnelle.

Moins d'avantages fiscaux
Les multiples modifications ont ramené la fiscalité sur les plus-values de l'assurance-vie à un niveau équivalent à celle d'un compte-titres en cas de retrait avant huit ans. Ces révisions ont fini par dénaturer cet instrument patrimonial en remettant en cause sa raison d'être.
En effet, l'épargne en assurance-vie des ménages est traditionnellement réinvestie dans les fonds à capital garanti. Ils servent majoritairement à financer les dettes souveraines des États. Seulement, depuis quelques années, les taux d'emprunt obligataires sont inférieurs à zéro. C'est-à-dire que les États empruntent à taux négatifs.
Étant l'instrument le plus utilisé par les Français auparavant pour préparer leur retraite, l'assurance-vie se retrouve de surcroît à faire face à la concurrence du plan d'épargne retraite (PER) mis en œuvre en octobre 2019.
Important Malgré les coups de rabots successifs sur la fiscalité de l'assurance-vie, ce placement financier continue d'offrir des avantages intéressants.
À noter : Le souscripteur d'une assurance-vie ou d'un autre produit d'assurance comme l'assurance téléphone est libre de résilier son contrat à tout moment, sans avoir à justifier de motif ni de payer de pénalité.
De formidables fonctions
Pour l'épargnant, l'assurance-vie est un moyen intéressant de se constituer une réserve financière. Cet instrument peut servir de dépôt de liquidités ou représenter une source de revenus complémentaire une fois à la retraite. En plus, il offre l'avantage d'une fiscalité décorrélée du barème d'imposition.
Ce placement permet également de transmettre du patrimoine. C'est un excellent outil de transmission intergénérationnelle. Il est en effet possible de léguer des fonds à ses descendants.
Un grand-parent peut par exemple ouvrir un compte au nom de ses petits-enfants et ainsi leur allouer des fonds.
Le processus de « don manuel avec pacte adjoint » permet de définir l'utilisation de l'enveloppe, dont l'âge de la mise à disposition des fonds, le type de contrat, etc. L'opération étant exonérée de droits de donation pour les transmissions inférieures à 31 865 euros par descendant bénéficiaire.
Pour les couples non mariés, l'assurance-vie est également un formidable moyen de léguer des fonds à un concubin en cas de décès. Il est même possible de désigner une autre personne comme bénéficiaire du contrat.
Ce produit permet notamment de transmettre jusqu'à 152 500 euros sans droits de succession. Il permet d'assurer le train de vie du concubin survivant sachant que ce dernier n'est pas en droit de bénéficier d'une réversion de pensions de retraite.