Les fonds en euros ne sont pas vraiment connus pour leur rendement élevé. Même s’ils restent très plébiscités pour la sécurité qu’ils apportent, leur faible rentabilité pourrait conduire à leur disparition. Un professionnel du secteur affirme que l’assurance vie doit faire l’objet d’une refonte pour être bénéfique, à la fois pour les assurés et les assureurs.

L’assurance vie sous sa forme actuelle n’est pas viable

Les principes fondamentaux des fonds en euros pourraient conduire à leur perte

Selon l'avis d'un spécialiste du secteur, les taux actuellement bas changent forcément la donne en matière d'assurance vie.

Le modèle même des fonds en euros, basé sur l'absence de risque et le capital garanti, n'est plus pérenne.

Devenus moins intéressants pour l'épargnant, ceux-ci se révèlent aussi contraignants pour l'assureur. En effet, la compagnie d'assurance est obligée de disposer en permanence de la somme versée par l'épargnant, lequel peut décider à tout moment de retirer son argent, avec les intérêts générés.

Dans une conjoncture compliquée comme c'est le cas actuellement, les assureurs doivent être en mesure de mettre en place de nouvelles règlementations susceptibles de minimiser les impacts des taux bas. Le redressement de la situation pourrait également relever du concours des pouvoirs publics.

Un changement de comportement des épargnants

Si l'épargnant souhaite que l'assurance vie qu'il a souscrite puisse présenter un rendement plus conforme à ses attentes, il se doit d'adopter une nouvelle posture, abandonner l'excès de prudence et affecter une partie de ses épargnes sur des placements plus risqués.

Une nouvelle formule pour le calcul du ratio de solvabilité : compliquée à mettre en place

Pour éviter aux compagnies d'assurance de puiser dans leurs réserves à cause des taux bas (voire négatifs), certains analystes suggèrent

« La prise en compte de la provision pour participation aux bénéfices (PPB) lors du calcul du ratio de solvabilité ».

Pour rappel, la PPB consiste, pour les compagnies d'assurance, à constituer des provisions en vue de faire face aux remboursements des placements (intérêts compris). Il peut donc s'agir d'un revenu garanti pour l'épargnant et qui peut être différé dans le temps, de manière à espérer un rendement plus conséquent.

Mais sa réalisation est loin d'être simple. L'assureur devra procéder à la révision partielle ou totale de ses règles de partage.