La crise sanitaire actuelle s’est répercutée sur de nombreux secteurs. Celui de l’assurance-vie n’a pas été épargné. Néanmoins, les résultats enregistrés par les assureurs au cours du premier trimestre n’ont pas été affectés par la pandémie. Par ailleurs, le système fait preuve d’une certaine résilience selon Natixis. Cela dit, il devra désormais composer avec les nouveaux enjeux, indique l’établissement financier.

Les assureurs-vie doivent s’adapter même si leur secteur a plutôt bien résisté à la crise pour le moment

Lorsqu'un événement catastrophique survient à l'échelle nationale ou internationale, la question du recours aux assurances se pose automatiquement. En effet, cette solution est supposée pallier les effets du phénomène, ou tout du moins les diminuer. Dans le cas de la pandémie de coronavirus, les assureurs comme les réassureurs peuvent en principe répondre aux besoins des clients. Ce faisant, ils s'exposent toutefois à d'énormes risques.

En effet, la crise sanitaire a entraîné l'effondrement des marchés financiers. Cette situation impacte par exemple les contrats en UC (unités de compte), alors que le secteur de l'assurance vie doit déjà faire face à des taux d'intérêt extrêmement bas.

Un modèle qui doit être réinventé

Durant la période de désinflation, les détenteurs de contrats d'assurance-vie ont pu bénéficier de garanties de capital et de taux minimums sans rien débourser. Ce phénomène a également profité aux assureurs. Toutefois, cet épisode est révolu et désormais, les taux resteront faibles, voire négatifs, ou progresseront de manière plus ou moins rapide. Si le premier cas se présente, il est peu probable que les assureurs investissent dans l'économie réelle et des actifs qui présentent un risque élevé.

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Par ailleurs, compte tenu de la chute des indices boursiers, les assureurs-vie peuvent avoir du mal à vendre des contrats en UC. Ainsi, ces professionnels devront opérer d'importants ajustements au niveau de leur modèle selon Natixis. La banque commente :

Les dépôts historiques sur le Livret A laissent augurer un besoin accru de sécurité et de liquidité de l'épargnant. Or, dans un environnement où l'épargne des ménages va vraisemblablement augmenter […], la question du type de support va être déterminante pour le secteur de l'assurance-vie.

Des effets non immédiats, mais qui se ressentiront à long terme

Pour l'heure, le secteur de l'assurance-vie en France résiste plutôt bien à la crise économique liée au Covid-19. Dans un rapport dévoilé fin juin 2020, Natixis avance par ailleurs que les effets de la pandémie sur les assurances sont susceptibles de ne se révéler que tardivement.

Fin 2019, le ratio Solvabilité II, PPB (provision pour participation aux bénéfices) incluse, de ce secteur s'élevait à 263 %. Ce résultat reflète une hausse de 37 % en un an. Natixis estime que sans la PPB des épargnants :

[…] le ratio aurait été de 233 %. À fin mars, l'impact sur le secteur est aussi de 20 à 30 points, ce qui peut laisser à penser qu'une partie du secteur pourra être fragilisée dans les mois à venir.

L'établissement bancaire ajoute qu'eu égard au repli des marchés financiers, les actifs seront affectés sur la durée. Par ailleurs, il est possible qu'une nouvelle crise de confiance relative aux dettes souveraines survienne en raison de l'augmentation des déficits budgétaires des États.