Organisé chaque année paire, le Mondial de l’Automobile se tiendra du 1er au 11 octobre prochain à Paris. Les salons font partie des quelques rares bonnes nouvelles pour les automobilistes en 2020. Cette année, les Français seront en effet confrontés à la baisse des aides, aux augmentations des malus ainsi qu’au renforcement des contrôles radars et des sanctions.

Les automobilistes français devront s’adapter à de nombreux changements cette année

Au-delà des bonnes et des mauvaises nouvelles, certains éléments seront quasiment inchangés cette année dans le monde de l'automobile, le contrôle technique notamment. En effet, aucune modification n'est prévue dans le domaine après les réformes opérées ces deux dernières années.

Néanmoins, les automobilistes pourront bientôt confronter les prix pratiqués par les différents centres de contrôle, comme dans une comparaison assurance, grâce à un outil dédié.

Le site Histovec proposera par ailleurs une nouvelle fonctionnalité retraçant les kilométrages relevés sur une voiture lors de ses différents contrôles techniques. Ce nouvel historique devrait permettre de lutter contre les compteurs trafiqués. La Sécurité routière, de son côté, a changé son slogan pour « Vivre, ensemble ».

Des sanctions pesant sur le budget des automobilistes

Pour les automobilistes français, 2020 sera notamment marquée par le déploiement de deux grilles de malus en cours d'année. Le premier barème s'appliquera du 1er janvier au 29 février prochain. Il s'agit d'un rectificatif des malus basés sur la norme NEDC. Le dispositif se déclenchera à partir d'un taux de CO2 de 110g/km pour une amende de 50 euros. Il prévoit un supermalus de 20 000 euros au-delà de 184 g/km.


À compter du 1er mars, le calcul du malus sera basé sur la nouvelle norme WLTP qui fait augmenter le niveau des émissions de près de 25 % en moyenne. Ainsi, le seuil minimum sera réévalué à 138 g/km, tandis que le supermalus s'appliquera à partir de 213 g/km. La fourchette précédente sera par ailleurs maintenue.

D'autre part, les autorités ont décidé de revoir les conditions d'éligibilité aux aides à l'achat. Désormais, seuls les véhicules électriques de moins de 45 000 euros peuvent bénéficier du bonus écologique de 6 000 euros. Concernant les modèles de 45 000 à 60 000 euros, le montant du bonus baissera à 3 000 euros. L'automobiliste n'aura droit à aucune aide au-delà de ce prix, sauf sur un modèle à hydrogène. Dans ce cas, l'État accordera un bonus de 3 000 euros.

Des mesures encourageantes

Les conducteurs de véhicules de plus de 15 CV peuvent désormais s'équiper d'un E85, au lieu de 14 CV comme l'an dernier. Même s'il augmente légèrement la consommation, ce carburant permet de faire des économies notables à la pompe. Celles-ci peuvent aller de 2 et 3 euros aux 100 kilomètres par rapport au gasoil et de près de 5 euros aux 100 par rapport à l'essence.

Cette année, les autorités ont prévu de déployer 4 400 radars dans tout l'Hexagone, contre 3 951 appareils l'an dernier. Il s'agit d'une initiative encourageante dans la lutte contre l'insécurité sur les routes françaises. Des radars serviront également à contrôler les voitures sans assurance.


D'autre part, les radars-tourelles se multiplieront pour atteindre 1 200 avant la fin de l'année. Ces dispositifs permettent de contrôler simultanément plusieurs infractions sur plusieurs voies. Ils seront plus difficiles à détecter en raison du déploiement des radars leurres en même temps. Ainsi, une cabine renfermera ce type d'appareil pour cinq autres vides.

Les autorités multiplieront aussi les véhicules-radars privatisés cette année. Ils seront étoffés dans un premier temps en Bretagne, dans le Centre-Val de Loire et dans le Pays de la Loire. Vers la fin de l'année, cette formule sera également adoptée par les régions Hauts-de-France, Bourgogne-France-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Grand-Est.