Afin de réduire le nombre de véhicules circulant en ville, Pékin a rendu l’accès aux plaques d’immatriculation réellement difficile. Cette mesure s’est révélée particulièrement efficace durant les premières années. Cependant, la population locale a développé différentes techniques pour contourner ce système, notamment à travers les locations de plaques ou les mariages blancs d’automobilistes.

À Pékin, le mariage blanc automobile consiste à se marier pour avoir accès à une plaque d'immatriculation, comme dans le cas des titres de séjour. Une fois la plaque obtenue, le couple factice divorce. Cette technique est de plus en plus courante dans la capitale chinoise selon la chaîne de télévision CCTV, relayée par The Drive.
Le journal South China Morning Post révèle d'ailleurs que la popularité de cette pratique a entraîné le développement d'agences spécialisées. Ces professionnels mettent en relation les personnes intéressées par ces mariages atypiques. Dans une certaine mesure, ils aident ces automobilistes à obtenir plus facilement une plaque d'immatriculation.
Des mesures concrètes pour réduire le nombre de voitures en circulation
Depuis quelques années, la capitale chinoise a déployé un système original pour réduire significativement le nombre de voitures roulant en ville. Les autorités locales ont en effet mis en place une loterie pour permettre à certaines personnes chanceuses d'obtenir des plaques pour pouvoir circuler à Pékin.
Au fil des années, le nombre d'immatriculations mises en jeu a sensiblement diminué. L'an dernier, seules 100 000 plaques étaient disponibles pour l'ensemble des candidats, contre 240 000 en 2013. En moyenne, 2 600 personnes sont en lice pour une seule plaque. Autrement dit, avoir le droit de circuler dans la capitale relève presque du miracle.
Par ailleurs, selon le quotidien local South China Morning Post, il faudra patienter jusqu'en 2028 pour éventuellement obtenir une immatriculation pour une voiture électrique. De plus, même les propriétaires de plaques en bonne et due forme ne peuvent pas circuler un jour par semaine.
En parallèle, Pékin a décidé de limiter l'entrée ainsi que la circulation des non-résidents dans la ville. Les automobilistes doivent donc soumettre une demande aux autorités locales pour pouvoir rouler dans les rues de la capitale. Toutefois, l'autorisation obtenue est valide pour seulement sept trajets.
Différentes pratiques pour contourner la loi
Les difficultés rencontrées par les automobilistes chinois dépassent de loin les préoccupations des utilisateurs de comparateur assurance auto. En effet, ils doivent redoubler d'imagination, et parfois contourner la réglementation, pour espérer conduire dans certaines villes comme Pékin.
Aujourd'hui, un faux mariage en vue d'obtenir une plaque d'immatriculation coûte en moyenne 110 000 yuans (près de 14 250 euros) pour un véhicule électrique. Pour un modèle diesel ou essence environ, les intéressés doivent prévoir 160 000 yuans (soit 20 700 euros environ).
Selon les médias chinois, l'opération prend généralement près de trois semaines auprès des agences spécialisées. Durant ce laps de temps, le propriétaire de la plaque transfère l'immatriculation de la voiture à son époux ou à son épouse. Dès que la transaction est finalisée, les deux parties organisent le divorce.
Outre cette astuce, le South China Morning Post révèle la multiplication des locations de plaques dans le pays. Concrètement, un citoyen tiré au sort dans le cadre de la loterie officielle met son immatriculation à la disposition d'un autre propriétaire de voiture. En contrepartie, ce dernier devra verser une somme au véritable propriétaire de la plaque.