Le gouvernement chinois a publié une série de mesures avec lesquelles il espère pouvoir redynamiser son économie. L’une d’entre elles prévoit d’annuler ou de lever temporairement les restrictions liées à l’achat de véhicules, appliquées principalement dans les grandes métropoles. Une décision qui pourrait ravir les pays dont le marché dépend de la Chine.

Pendant plusieurs années, la Chine a détenu le plus grand marché automobile mondial, avec une croissance plus rapide que celle de n'importe quel autre pays. Près de 2 millions de véhicules neufs y sont effectivement vendus chaque mois. Un succès qui s'explique par la hausse du pouvoir d'achat de ses habitants et la multiplication des aides gouvernementales.
Mais le marché mondial peine à progresser ces dernières années. Et malgré son essor, la Chine n'échappe pas à cette baisse de performance. Relancer l'économie constitue donc actuellement l'une des priorités de Pékin. Et pour ce faire, la ville envisage l'annulation des restrictions relatives à l'achat de véhicules.
Des mesures en faveur de l'environnement
La réduction de la pollution est cruciale pour le gouvernement chinois. Afin d'atteindre cet objectif, celui-ci limite l'utilisation des véhicules considérés comme polluants. Dans les grandes villes comme Pékin ou Shanghai, un système de loterie a même été mis en place afin de réduire le nombre de nouvelles immatriculations.
Près de 600 modèles de véhicules ont par ailleurs été exclus du marché chinois, jugés comme gros consommateurs de carburant. Une telle mesure n'est pourtant pas sans conséquence. En effet, elle concerne près d'une voiture fabriquée en Chine sur cinq. D'ailleurs, en plus de ces restrictions, le marché du pays est mis à mal par les tensions commerciales avec les États-Unis.
Avec une croissance au ralenti depuis un an, l'annulation de ces restrictions est donc perçue comme un moyen de favoriser la consommation, et optimiser ainsi la croissance. Une mesure qui pourra également être favorable aux pays comme l'Allemagne, qui dépendent fortement du marché chinois.
Une économie en berne
En plus de cette annulation, Pékin souhaite promouvoir la vente de véhicules d'occasion, un marché qui reste peu exploité dans le pays. Une telle mesure doit toutefois s'accompagner d'initiatives appropriées afin d'offrir un contexte d'utilisation propice pour les acheteurs. Auprès des assureurs par exemple, il faut la mise en place d'une offre qui fournit aux conducteurs la couverture adaptée à un véhicule d'occasion. De même, ces derniers doivent pouvoir choisir librement leur contrat, en se servant par exemple d'un comparateur assurance.
Ensemble, ces dispositions devraient inciter les consommateurs à s'intéresser de nouveau à l'achat. Ce qui paraît indispensable dans un contexte où la Chine affiche la progression économique la plus lente qu'elle n'ait jamais connue depuis près de 27 ans.
Une faible croissance de 6,2 % a en effet été observée au deuxième trimestre 2019. En juillet dernier, son marché automobile a même reculé de 2,63 %. Il faudra néanmoins attendre la décision définitive prise par le gouvernement chinois pour savoir par quel moyen il compte relancer la croissance économique du pays.