Le marché automobile français s’est effondré en raison du confinement. En mars dernier, les ventes de véhicules neufs ont chuté de 72 %. Le mois suivant, la baisse a atteint 89 %. Pour relancer leur activité, les constructeurs ont mis en place des offres commerciales alléchantes. De son côté, le gouvernement a prévu un programme pour soutenir la filière automobile.

Comment la relance du marché automobile français s’organise-t-elle ?

Les stocks accumulés par les concessionnaires durant le confinement représentent près de quatre mois de production, en se basant sur la moyenne annuelle de la France. Le coût de leur entreposage, pour sa part, s'est élevé à des millions d'euros. Pour désengorger les concessions, les marques ont déployé une stratégie offensive.

L'industrie automobile étant un pilier de l'économie du pays, le gouvernement a également décidé de la relancer. Son plan de soutien est censé profiter à l'ensemble des acteurs de la filière. Et ses effets devraient même se faire ressentir au niveau des secteurs d'activité connexe comme l'assurance.

Qu'attendre du programme de relance du gouvernement ?

Pour redémarrer le marché automobile, l'exécutif a imaginé de nouveaux dispositifs pour encourager l'achat d'une voiture. Les acquéreurs de modèles propres en seront les premiers bénéficiaires. En effet, le gouvernement compte profiter de la relance pour accélérer la transition écologique du parc français.


En rentrant dans les détails, l'aide à l'acquisition d'une voiture électrique a été revue à la hausse pour les particuliers, passant de 6 000 à 8 000 euros. Pour les professionnels, le bonus revient à 6 000 euros s'il a été raboté de 50 % au début de l'année.

Longtemps réclamée par les industriels, l'aide à l'achat d'hybrides rechargeables figure aussi parmi les mesures du plan de relance établi par le gouvernement. Son montant est susceptible d'atteindre 2 000 euros. Toujours est-il que toutes ces primes n'entreront pas en vigueur avant septembre 2020 selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.

Concernant les véhicules thermiques, il est prévu d'étendre à ce type de motorisation la prime à la conversion. Comme l'a indiqué le délégué général du Conseil national des professions de l'automobile, Xavier Horent :

Si l'on souhaite relancer le plan le plus largement possible, il faut des offres accessibles à tous et non pas à une minorité.

Quelles sont les solutions mises en œuvre par les constructeurs pour redémarrer leur activité ?

Selon le président d'un observatoire de l'automobile, les consommateurs ne se rueront pas immédiatement dans les concessions après le confinement. Pour les inciter à l'achat et écouler leurs stocks, les constructeurs ont décidé d'accorder des remises. Ces dernières devraient s'étendre sur plusieurs mois selon Auto Plus. D'ailleurs, Nicolas Bernard, rédacteur en chef du magazine spécialisé, note :

C'est autour des mois d'octobre/novembre qu'il y aura les meilleures affaires.

À ce moment-là, les acheteurs pourraient bénéficier de rabais de 30 %, voire de 40 %.


Outre les promotions, les constructeurs misent sur les offres de location. Nombre d'entre eux ont notamment décidé de proposer un paiement différé sur les contrats de LLD (location longue durée). Auto Plus explique :

Toyota, Jaguar, Land Rover, Ford ou encore Seat - d'autres suivront -, décalent les premières échéances à 2021.

Le fabricant français Renault, pour sa part, a organisé des ventes flash qui permettent de se procurer un véhicule dès le mois de mai, tandis que la première mensualité est reportée en septembre 2020. Quant à la marque coréenne Kia, elle propose en LLD l'intégralité de son stock de voitures neuves. Le client n'aura à fournir aucun apport durant 51 mois et les 3 premiers loyers sont offerts par le constructeur.