Comme tous les ans, le barème de la taxe écologique se durcira encore en 2020, aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels. Le nouveau protocole d’homologation WLTP entrera en vigueur au 1er mars prochain. Non seulement le seuil du malus sera abaissé dès janvier, mais son montant maximal sera aussi déplafonné. Quel sera l’impact sur les ventes ?

Dès 2020, les acquéreurs de voitures propres devront s'attendre à percevoir un bonus proportionnel à la valeur des véhicules en question. Quant aux entreprises, elles devront s'attendre à ce que les subventions soient réduites de moitié.
Par ailleurs, le malus pourra davantage influer sur les immatriculations. Plus de la moitié du parc sera concerné, sachant que les automobilistes seront taxés à partir de 110 grammes de CO2 par kilomètre. Pour les voitures les plus polluantes, il faudra préalablement dresser un comparatif assurance pour pouvoir réaliser des économies, car la taxe à payer pourra aller jusqu' à 20 000 euros.
Les industriels veulent écouler leurs réserves le plus rapidement possible
Avec l'application en 2020 des deux nouveaux barèmes portant sur le malus écologique en vertu de la nouvelle norme WLTP, le marché de la voiture en France peut être impacté. De ce fait, le constructeur français Renault envisage d'écouler entre 30 000 et 40 000 modèles avant que l'année ne s'achève. Cela concerne aussi bien les voitures particulières que les véhicules utilitaires.
De cette manière, le fabricant déboursera moins de charges, comme l'indique Ivan Segal qui travaille en tant que directeur du commerce de Renault dans l'Hexagone.
Ce dernier ne manque pas de préciser que cette stratégie profite également aux consommateurs. En effet, ils se verront taxer un malus moins important s'ils commandent une voiture en stock à livrer avant le 31 décembre 2019. Il est également possible d'anticiper l'obtention du certificat d'immatriculation.
Les ventes augmenteront-elles comme prévu en fin d'année ?
Interrogé par le Journal de l'Automobile, Ivan Segal pense également que les autres fabricants écouleront les modèles qui seront les plus pénalisés par le nouveau barème de malus. Commercialiseront-ils leurs véhicules en question à perte ? Il faut savoir que l'opération a commencé en novembre dernier et se poursuivra ce mois-ci.
D'ailleurs, une croissance soutenue des livraisons est prévue au cours du dernier mois de cette année. Dans ce cas, le bilan qui prévaut pour 2019 pourrait être positif, contrairement aux estimations. Dans le détail, il apparaît que les ventes automobiles ont légèrement régressé de 0,2 % au cours des 11 premiers mois de l'année. Cela, en dépit de la progression de 0,7 % observée sur les nouvelles voitures particulières au mois de novembre dernier.