Les voyageurs en provenance de France suivent une procédure exceptionnelle depuis mi-août. En effet, ils sont soumis à leur arrivée à une quatorzaine obligatoire compte tenu de l’augmentation du nombre de personnes contaminées par le Covid-19 dans l'Hexagone. Paris a tout de suite évoqué la possibilité d’adopter une «?mesure réciproque ».

COVID-19 et voyages : la Grande-Bretagne resserre les vis

Les raisons de cette décision radicale

Grant Shapps, ministre des Transports, a affirmé lors d'une entrevue médiatique que

La Grande-Bretagne ne pourra pas prendre le risque d'accueillir de nouveaux cas.

La décision du gouvernement de Boris Johnson se fonde sur quatre conditions :

  • le taux de progression du Covid-19 dans le pays de provenance,
  • le taux de létalité et de contamination,
  • la qualité de la prise en charge sanitaire,
  • le sérieux des mesures de lutte mises en place.

Ainsi, la dégradation rapide de la situation sanitaire en France a scellé la décision des Britanniques. Le ministre des Transports s'est d'ailleurs appuyé sur les chiffres officiels, citant les 32,1 cas positifs sur 100?000 habitants pour la France contre 18,5 cas pour 100?000 habitants pour la Grande-Bretagne.


À noter que d'autres pays comme Malte, Belgique ou Espagne sont également concernés par cette décision.

Des mesures draconiennes

Après avoir été largement critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, le gouvernement de Boris Johnson a décidé d'adopter des précautions radicales. L'une des premières mesures prises par les Anglais était l'obligation pour les voyageurs de remplir le formulaire électronique « Public Health Passenger Locator Form ».

Pour ce qui est des sanctions, tous ceux qui osent passer outre l'interdiction de sortir sont passibles d'une amende de 1000 livres (ou 1106 euros). Mais dans la pratique, les services de police et de l'immigration ne sont pas en mesure de procéder à des contrôles poussés en raison de moyens limités à leur disposition.

Une riposte française ne devrait pas tarder

Cependant, l'Hexagone est l'une des deux premières destinations favorites des Anglais. Environ 500?000 Britanniques se trouvent actuellement sur le territoire français. La relation entre les deux pays prend donc un « sacré coup ». Dans un tweet, le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré

Regretter la décision britannique qui aura pour conséquence l'adoption d'une mesure de réciprocité.

Pour les Français désireux de séjourner en territoire britannique, informez-vous sur l'évolution de ces « contraintes » avant de réserver un billet ou de souscrire une assurance voyage pour éviter tout désagrément.