Selon un communiqué de l’Association of British Travel Agents (Abta), la crise sanitaire affecte plus de 90.000 emplois sur le secteur du voyage et le reste de la chaîne au Royaume-Uni. Les agences de voyages sont nombreuses à avoir fermé. Les acteurs du marché appellent le gouvernement à mettre en œuvre des mesures de soutien en plus du dispositif du chômage partiel.

Selon un communiqué de l'Association of British Travel Agents (Abta), la crise sanitaire affecte plus de 90.000 emplois sur le secteur du voyage et le reste de la chaîne au Royaume-Uni. Les agences de voyages sont nombreuses à avoir fermé. Les acteurs du marché appellent le gouvernement à mettre en œuvre des mesures de soutien en plus du dispositif du chômage partiel.
Multiplication des fermetures d'agences de voyages
Ces dernières semaines, les annonces de fermeture d'agences de voyages se sont multipliées à travers le Royaume-Uni.
Tui a été le premier à arrêter l'activité de 166 agences britanniques et irlandaises, réduisant en conséquence son réseau du tiers.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'un plan de restructuration mondial qui touche 8000 emplois.
Son concurrent Hays Travel, qui a pris le contrôle du réseau d'agences de Thomas Cook outre-Manche, s'est séparé de 878 de ses 4500 salariés. Il justifie sa décision par les contraintes posées par la quarantaine et l'obligation de contribution des entreprises au chômage partiel depuis le début du mois.
Et juste avant la publication de l'étude de l'Abta, c'est l'agence de voyages STA Travel UK qui a été victime de la crise, mettant en péril un demi-millier d'emplois.
Appel à la mise en place de mesures de soutien
Les différentes restrictions imposées par le gouvernement britannique afin de stopper la propagation du Covid-19 ont sévèrement impacté le marché du tourisme.
Le nombre de nationaux qui se rendent à l'étranger a considérablement diminué malgré la protection offerte par l'assurance voyage obligatoire. Outre la contamination, ils veulent éviter la mise en quarantaine à leur retour, en particulier s'ils étaient en France ou en Espagne. De même, les touristes se sont faits plus rares.
En conséquence, l'association des agents de voyage Abta tire la sonnette d'alarme, annonçant
Plus de 90.000 postes supprimés ou menacés de suppression,
En incluant les emplois déjà disparus depuis le début de la pandémie pour l'ensemble de l'écosystème du voyage. Les compagnies aériennes, tour-opérateurs, agences de voyages regroupent à eux seuls 39.000 des emplois concernés, ce qui représente 18 % des effectifs globaux.
Bien que les acteurs du marché saluent la mise ne place du chômage partiel jusqu'à fin octobre, une partie d'entre eux a dû engager un plan social. Le directeur général de l'Abta, Mark Tanzer, se dit
préoccupé par le rythme de destruction d'emplois du fait d'une reprise plus lente qu'espérée, alors que le pic de la saison estivale est passé.
L'association appelle ainsi le ministre des Finances à déployer des mesures de soutien, notamment une exonération ou une réduction temporaire de la taxe sur les billets d'avion, ainsi qu'un ciblage affiné des régions auxquelles la quarantaine s'applique.