Aux États-Unis, les opérateurs télécom ont finalement obtenu de l’autorité américaine de l’aviation (FAA) l’autorisation d’installer davantage d’antennes dédiées à la 5G à proximité des aéroports. Néanmoins, des restrictions sont imposées sur certaines pistes afin de sécuriser les atterrissages de quelques modèles d’appareils.

Le déploiement d’antennes 5G est enfin autorisé autour des aéroports américains

Accord sur le déploiement d'antennes 5G près des aéroports

Cela fait un moment que les compagnies aériennes et les opérateurs télécoms débattent sur la question du déploiement d'antennes dédiées aux réseaux 5G autour des aéroports.

D'un côté, la très puissante industrie de l'aviation avait appelé au report de l'activation de certaines fréquences sur les réseaux télécoms. Elle invoquait la sécurité des avions et l'impact économique désastreux dans l'éventualité d'une immobilisation.

De l'autre, les opérateurs télécoms, notamment Verizon et d'AT&T, ont également mis en avant leur rôle essentiel en matière de dynamisme économique et de sécurité publique. Ils ont en outre critiqué le manque d'anticipation du secteur aéronautique.


Les deux parties sont finalement parvenues à un accord, comme l'indique la FAA dans un communiqué. Elle a salué

La collaboration technique avec Verizon et AT&T qui va permettre l'utilisation des équipements de communication mobile de nouvelle génération dans les alentours des principaux aéroports américains.

Ainsi, l'autorité autorise 90 % de la flotte d'avions au pays de l'Oncle Sam à atterrir sur la plupart des pistes, à l'exception de celles à faible visibilité. Le risque porte sur les altimètres de certains appareils, que certaines fréquences 5G pourraient perturber en phase d'atterrissage. Les opérateurs ont en conséquence consenti à reporter la mise en service de tours proches de certains aéroports.

Un conflit évité en France grâce à l'anticipation de l'ANFR

Au contraire des États-Unis, la France a évité une telle problématique. D'une part, d'après la Direction générale de l'aviation civile (DGAC),

L'Hexagone utilise principalement la bande C, avec des fréquences comprises entre 3,4 à 3,8 GHz.

Outre-Atlantique, les fréquences situées entre 3,4 et 4 GHz risquent de se mélanger à la fréquence 4,2 GHz sur laquelle sont réglés les altimètres des avions.

Par précaution, les opérateurs tricolores ont tout de même l'obligation de se conformer à certaines « contraintes de puissance et de direction » définies par l'Agence nationale des fréquences (ANFR). L'Agence anticipe les défaillances de certains altimètres, munis de filtres moins performants sur les fréquences basses et qui sont susceptibles d'être gênés par les relais 5G placés dans le périmètre.

Outre les perturbations techniques pouvant être générées par les antennes 5G, les risques liés à leur déploiement sur la santé des personnes persistent. Un débat passionné dans lequel vont également s'engouffrer les acteurs de l'assurance voyage en se référant aux recommandations des divers organismes et experts spécialisés dans la santé publique, comme l'OMS qui a émis un avis négatif sur le sujet en rappelant que

Les ondes émises peuvent être cancérogènes pour l'homme.