La fonte continue du rendement des supports sécurisés oblige les compagnies d’assurance-vie à revoir leurs stratégies. Un certain nombre d’entre elles, à l’instar d’Allianz, d’AG2R, de Sogecap et de Suravenir, ont décidé de mettre en place de nouvelles politiques visant à la fois à améliorer la rentabilité de leur activité et accroître l’attractivité de leurs offres.
En plus des techniques propres à chaque enseigne, la diversification de la gamme de produits d’épargnes est la stratégie générale adoptée. D’ailleurs, la Banque de France encourage ces professionnels de l’assurance à adapter leurs offres à la fonte des taux d’intérêt.

L'assurance-vie a toujours du succès auprès des Français
Connue comme étant un investissement à long terme assez rentable, l'assurance-vie est jusqu'ici l'un des placements qui intéressent le plus les Français.
Selon les chiffres de la Fédération française de l'Assurance, le montant de l'épargne placé dans l'assurance-vie s'élevait à 3,4 milliards d'euros en avril 2019.
Toutefois, le contexte du taux bas entraîne la diminution du rendement, notamment celui des fonds en euros (pour 2019 les experts anticipent une moyenne nette de 1,2 % contre 1,6 % en 2018), obligeant ainsi les assureurs à multiplier les possibilités de diversification de placements offertes aux épargnants.
En optant pour cette stratégie d'investissement, ces derniers sont contraints de renoncer à certains avantages et de courir plus de risques.
En effet, ils doivent placer une partie de leur épargne dans des supports qui ne comportent pas une garantie du capital investi.
Constituer de réserves supplémentaires ou faire porter le risque de l'investissement par le client
Si certains assureurs comme AG2R et Suravenir ont choisi de constituer des réserves supplémentaires en émettant de nouvelles obligations ou en renforçant leurs fonds propres, Allianz France et Generali France préfèrent encourager les épargnants à opter pour des contrats haut de gamme et bénéficier ainsi d'un rendement plus attractif : montant supérieur à 100 000 euros, dont 30 % investi dans des fonds en unités de compte (FCP, OPCI, SICAV, SCPI...).
Les clients doivent alors porter le risque de l'investissement, car seul le nombre des parts souscrites est garanti.