Avec la prolongation de la pandémie de coronavirus, une nouvelle crise économique et financière pourrait naître. Selon le superviseur européen des assureurs, les entreprises du secteur détiennent toutefois les instruments pour faire face à cette conjoncture. Une conclusion émise après réalisation d’un test de résistance. Celui-ci montre un tableau positif en matière de ratio de solvabilité.

La filière assurantielle en Europe demeurera stable malgré une persistance du SARS-CoV-2

Depuis cinq ans, les compagnies d'assurance sur le Vieux Continent sont tenues de s'accommoder à la directive Solvabilité 2. Un texte qui les oblige à respecter de nombreux dispositifs réglementaires. Ainsi, l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA) remarque que plusieurs entreprises dépendent toujours fortement de mesures transitoires.

Durant la période transitoire, qui s'étend encore pour les douze années qui viennent, différentes flexibilités ont en effet été accordées. Le but étant de favoriser le passage vers le nouveau régime. L'EIOPA insiste que les assureurs devraient adopter des décisions concrètes afin d'accroître leur indépendance au regard des mesures provisoires.

Les acteurs du marché pourront toujours honorer leurs engagements

Malgré la situation actuelle, les assureurs européens disposent présentement des outils nécessaires pour résister aux répercussions d'une prolongation du Covid-19. Annoncé le 16 décembre dernier par l'EIOPA, ce constat vaut même en cas d'apparition d'une nouvelle crise économico-financière. Ces faits seront vérifiables sur les sites de comparateur assurance si cette éventualité venait à se réaliser.


Pour la première fois depuis trois ans, le superviseur de la filière a effectué un stress test. Un exercice qui a vu la participation de trois acteurs assurantiels sur quatre, à travers 44 réassureurs et assureurs. Dans un communiqué, l'EIOPA a déclaré qu'aucun de ces derniers n'a affiché un dépassement des dettes sur leurs actifs. Le tout en dépit de l'amoindrissement considérable du surplus d'actif comparé au passif. Le régulateur a poursuivi :

Cela confirme la capacité du secteur à tenir ses promesses envers les assurés dans un contexte d'évolution gravement défavorable de l'économie et des marchés.

Un stress test de l'EIOPA s'est terminé sur un résultat positif

Pour précision, afin d'effectuer son test de résistance, l'EIOPA a supposé un contexte où l'Union européenne verrait :

  •  Le secteur immobilier, déjà handicapé par l'environnement de taux restant faible, endurer une grande baisse des tarifs ;
  •  Ses États confrontés à une réapparition d'une crise de la dette à cause de l'insuffisance de la demande ;
  •  Ses marchés actions s'effondrer de 45 %.

En décembre 2020, le ratio de solvabilité avoisinait les 220 % en moyenne. Dans l'hypothèse qu'une crise économique revienne sans prise de mesure, il baisserait à 125,7 %. En même temps, neuf compagnies d'assurance s'écrouleraient en-dessous des 100 % fixés en tant que barre réglementaire. À titre de rappel, cet indicateur jauge la solidité d'une société dans la filière. En considérant les actions hypothétiques prises par les entreprises assurantielles, la solvabilité tournerait cependant autour de 140 % en moyenne. Dans ce cas, seules deux enseignes resteraient en bas de ladite barre réglementaire.