Entreprises de remontées mécaniques, moniteurs de ski et plusieurs commerces ont suspendu leurs activités, à cause de la pandémie de Covid-19. Afin de les aider, le gouvernement français a instauré un plan de soutien. Son coût est estimé à 400 millions d’euros. Le cas des aménageurs de domaines skiables et des fabricants de matériels fait encore l’objet de discussions.

Le gouvernement prévoit de déployer 400 millions d’euros pour soutenir la filière montagne

Exceptionnellement pour les vacances de Noël, le gouvernement français a donné son accord pour rouvrir les stations de ski. Il s'agit donc d'une reprise pour les compagnies d'assurance ski, mais ce n'est pas le cas de tous.

En effet, les autorités ont décidé de maintenir à l'arrêt l'activité des remontées mécaniques. Cette restriction n'est pas sans incidence sur leur chiffre d'affaires. Pour compenser les pertes, un plan de soutien a été lancé. Tous les exploitants pourront accéder à cette aide. Et ce, qu'ils soient privés ou en régie publique. Les commerces et les moniteurs de ski feront également partie des bénéficiaires.

Un fonds de solidarité pour les professionnels de la montagne

L'Hexagone compte 250 stations de ski, auxquelles sont rattachés 18 000 emplois directs et 120 000 emplois indirects. Afin de soutenir les professionnels de ce secteur, qui subissent les conséquences de la crise sanitaire, l'État mobilisera 400 millions d'euros. C'est en ces termes que s'est exprimé Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État en charge du tourisme.


Pour l'heure, cette subvention exclut les aménageurs de domaines skiables et les fabricants d'équipements pour les amateurs de sports d'hiver. L'organisation Union Sport & Cycle étudiera avec le ministère de l'Économie les aides possibles.

Elle concernera donc les moniteurs de ski, les commerces, y compris alimentaires et ceux des vallées qui vivent des activités dans les stations. À cela s'ajoutent les entreprises de remontées mécaniques.

Un fonds de solidarité sera mis en place pour les moniteurs et les commerces. Les premiers bénéficieront d'une subvention pouvant atteindre 10 000 euros ou équivalente à 20 % du chiffre d'affaires généré pour la même période en 2019.

Les commerces auront, pour leur part, accès à une aide allant jusqu'à 10 000 euros. Il existe toutefois une condition : qu'ils aient subi une baisse d'au moins 50 % de leur chiffre d'affaires. En tout, près de 12 000 entreprises pourront en profiter.

Une reprise annoncée en janvier 2021

Le chômage partiel, pris en charge à 100 % par l'État, sera également maintenu. Ils concernent autant les commerces que les entreprises de remontées mécaniques. Pour ces dernières, un dispositif ad hoc viendra s'y ajouter.

En effet, malgré les manifestations, le gouvernement a prévu une reprise le 7 janvier 2021 pour les remontées mécaniques, ainsi que pour certaines stations qui ont déjà ouvert en octobre. D'ailleurs, elle sera encore conditionnée par l'évolution de la situation sanitaire.


Avec ce dispositif ad hoc, l'État propose d'assumer jusqu'à 70 % de leurs charges fixes. Selon Alexandre Maulin, président de Domaines skiables de France (DSF), le montant de la subvention sera défini en fonction du chiffre d'affaires généré sur la période, qui équivaut à 20 % de leur chiffre d'affaires annuel.

D'après ce dernier, elle permettra à plusieurs entreprises de tenir malgré un arrêt prolongé des remontées mécaniques. Effectivement, les exploitants ont déjà dû faire face à la fin brutale de la saison 2019 - 2020, à la mi-mars.

Présenté le vendredi 11 décembre dernier, le programme a déjà eu l'aval du Conseil d'État. Toutefois, il doit être soumis à la Commission européenne avant son application. Les autorités seraient également en train d'élaborer un protocole sanitaire pour les stations de ski.