Alors que le marché européen de la voiture enregistrait déjà de mauvais résultats depuis que l’année a commencé, la pandémie de Covid-19 a aggravé la situation. Les constructeurs ont notamment dû suspendre leur production dans plusieurs pays. Par ailleurs, conformément aux mesures de confinement instaurées par les différents gouvernements, les concessions ont dû arrêter de recevoir des clients.

La pandémie de coronavirus aggrave le recul du marché automobile européen

Dans plusieurs pays d'Europe, les nouvelles normes antipollution impliquant des plafonds d'émissions de CO2 sont entrées en vigueur au 1er janvier dernier. Pour limiter les effets de ces mesures contraignantes sur leur bilan carbone, maints constructeurs se sont efforcés d'écouler leurs modèles les plus polluants avant cette date.

Anticipant le renforcement du malus écologique, les consommateurs, pour leur part, se sont rués dans les concessions pour se procurer un véhicule neuf. Conséquence, les ventes ont explosé vers la fin de l'année 2019. Cependant, cette tendance s'est renversée dès le début 2020. Quelle en a été l'incidence sur tout comparatif assurance ?

Un mois de mars particulièrement défavorable

Dans de nombreux pays européens, les autorités ont mis en place des restrictions de déplacement pour enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus. La plus grande partie des concessionnaires ont donc dû fermer leurs portes durant la deuxième moitié de mars 2020.

Au cours du mois dernier, environ 567 000 véhicules neufs particuliers ont été immatriculés sur le Vieux Continent, selon l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles). Ce chiffre traduit un repli de 55,1 % par rapport à mars 2019. Les principaux marchés de la voiture sur le territoire ont accusé une sérieuse dégringolade de leurs ventes. L'Italie est la plus touchée, avec une régression de 85,4 %. Pour sa part, l'Espagne a observé des immatriculations en baisse de 69,3 %.


Seule l'Allemagne est parvenue à contenir son recul. En effet, pour ce pays, la chute s'est établie à 37,7 %. Cela dit, le groupe Volkswagen a vu ses ventes diminuer de 46,2 % en mars dernier.

Comment les constructeurs français s'en sortent-ils ?

Au cours du premier trimestre 2020, le marché automobile s'est replié de 25,6 % sur le Vieux Continent. Pour l'Hexagone, la baisse a atteint 35,5 % sur la même période. Le mois de mars dernier, le pays a enregistré un bilan particulièrement inquiétant, avec un effondrement de 72,2 % de ses ventes.

L'industriel PSA, par exemple, a été victime d'une érosion de ses immatriculations de 68,1 %. Aucune de ses marques n'a été épargnée (Peugeot, Citroën, Vauxhall, Opel ou encore DS). Pour le groupe Renault, qui rassemble les marques Dacia, Lada et Alpine, les livraisons se sont repliées de 64,7 %.

Pour cette année, le CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles) a estimé à 20 % le recul du marché automobile français. Cette prévision reposait sur l'hypothèse que le confinement serait levé fin avril 2020 au plus tôt. Avec le prolongement des restrictions de sortie, la baisse risque d'être encore plus importante.