Comme le soulignent souvent les professionnels du secteur, la valeur d’une prime d’assurance varie en fonction de nombreux critères. Toutefois, pour les consommateurs, c’est surtout le montant de la cotisation à payer qui compte au final. À ce niveau, les prix appliqués par les assureurs se révèlent sensiblement différents pour chaque région de l’Hexagone.

Avant d'assurer une voiture, les professionnels tiennent compte de plusieurs paramètres tels que le profil de l'automobiliste, le modèle de la voiture, l'historique du conducteur en matière d'accidents… Ils peuvent parfois revenir sur les antécédents de sinistre pour mieux connaître le souscripteur et évaluer les risques associés.
Suivant cette logique, les débutants et les plus jeunes se retrouvent pénalisés par des primes élevées en raison de leur manque d'expérience. Les conducteurs chevronnés, en revanche, bénéficient d'une tarification plus avantageuse. La localisation fait également partie des critères considérés. Et les écarts de prix entre les régions peuvent dépasser les 500 euros.
Les critères de base de la tarification
Les prix d'assurance dépendent entre autres du nombre d'accidents et de sinistres dans une région donnée. Ils sont également évalués en tenant compte de divers paramètres tels que le trafic, la population, la criminalité, etc.
Ainsi, l'Île-de-France fait partie des régions les plus chères en matière d'assurance auto. En effet, elle est notamment connue pour son fort taux de vol, de vandalisme et de bris de glace. De ce fait, le risque de sinistralité est considéré comme élevé, même si les accidents restent relativement rares. C'est d'ailleurs le cas de la plupart des grandes agglomérations.
En revanche, d'autres régions comme les Pays de la Loire ou la Bretagne sont caractérisées par une circulation moins dense et un nombre assez limité de grandes villes. De ce fait, les risques de dégradation sont plus faibles selon les assureurs.
Enfin, les compagnies d'assurance ont tendance à pénaliser les conducteurs de sexe masculin, en appliquant des tarifs plus élevés, même si rien ne prouve qu'ils soient plus dangereux que les femmes au volant. Concrètement, les prix pratiqués dans le Grand Est, par exemple, s'élèvent à 852 euros pour la gent masculine, contre seulement 520 euros pour la gent féminine. Cette pratique s'observe également dans d'autres régions.
Des écarts importants entre les régions
En utilisant un comparateur assurance, un conducteur novice pourra rapidement découvrir les zones les plus avantageuses ou pénalisantes pour lui, au regard de son profil. Dans son cas, il vaut mieux, par exemple, souscrire une assurance auto en Bretagne plutôt qu'en Île-de-France ou dans la région PACA.
En effet, à l'ouest, un contrat dédié aux débutants coûte en moyenne 1 279 euros par an. Par contre, le tarif atteint les 1 860 euros en Provence-Alpes-Côte d'Azur, soit une différence de plus de 550 euros (581 euros précisément). La PACA affiche d'ailleurs les prix les plus chers dans le secteur en France.
L'écart entre les tarifications se révèle moins marqué pour les clients retraités. Toutefois, il reste relativement important entre les deux régions. Ainsi, les seniors seront respectivement facturés à 392 euros et 536 euros par an, s'ils sont assurés à l'ouest ou en région PACA.
En raison de son taux de sinistralité élevé, l'Île-de-France occupe la troisième place des zones les plus chères dans le secteur, juste après la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette dernière propose néanmoins des tarifs moins élevés que les assureurs franciliens pour les retraités, soit respectivement 460 et 514 euros (contre 1 723 et 1 595 euros chez les jeunes conducteurs).