Pour contenir la troisième vague de coronavirus en France, les écoles sont fermées. Depuis le 6 avril dernier, les parents prennent le relais pour s’occuper des enfants. Cependant, ce sont des salariés à temps complet et ces jours de garde ne sont pas toujours rémunérés. Au niveau des groupes mutualistes, les solutions sont parfois révoltantes.

La fermeture des écoles fait partie des mesures gouvernementales destinées à maintenir la prolifération du Covid 19. La génération future est préservée, mais le sujet de la garde des enfants n'a pas été soulevé. S'ils sont âgés de moins de 16 ans ou en situation de handicap, ils sont considérés comme non autonomes. Ainsi, les parents doivent s'organiser pour s'en occuper.
Chez les assureurs, la question est sujette à controverses. Pour servir d'exemple, les mutuelles évitent le chômage partiel financé par l'État. Au mieux, les salariés partent en congés, optent pour la mise en activité partielle ou sont dispensés d'activité.
Concilier travail et garde d'enfant
Lors des premiers confinements, les parents de jeunes enfants et d'adolescents ont bénéficié d'arrêts de travail Covid. Mais pour la troisième vague de l'épidémie, les mesures prises par le gouvernement sont encore floues. Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé une fermeture officielle des écoles, sans parler de la question de la garde d'enfants pour les métiers pouvant se faire à domicile. À ce jour, l'assurance scolaire ne prévoit pas la prise en charge de telles situations.
Parmi les organismes assureurs, la Maif a choisi de financer à 100 % les arrêts de travail des parents lorsque c'est vraiment nécessaire. Pour le reste, les parents sont invités à s'organiser pour les horaires. Chez Matmut, ceux qui n'arrivent pas à trouver de solutions de garde doivent prendre congé. Si ce n'est pas possible, ils peuvent lancer la procédure de mise en activité partielle instaurée par le ministère du Travail. Cette allocation publique finance à 84 % du salaire net les jours non travaillés.
Quelles sont les options proposées par les groupes mutualistes ?
Conscients de la problématique liée à la fermeture des écoles, les groupes mutualistes suggèrent diverses solutions pour leurs salariés. Dans les caisses régionales de Groupama, les managers incitent les salariés à prendre des congés. Pour MMA, GMF et MAAF regroupés chez Covéa, les syndicats déplorent un désintéressement des dirigeants. Les salariés doivent se débrouiller pour faire garder leurs enfants. Certains managers suggèrent mêmes aux parents de recourir aux jours d'enfants malades, même si ces derniers se portent bien.
Pour éviter les malentendus, Covéa s'est expliqué. Les salariés souhaitant faire appel à la mise en activité partielle peuvent y accéder. Ils doivent cependant respecter les conditions imposées par le ministère du Travail. Quoique les 10 jours de congés sont valables durant les vacances scolaires, et ce, avec 2 journées pour enfants malades.
À la Macif, les télétravailleurs disposent d'une heure de pause en plus pour s'occuper de leurs enfants. Si jamais ils ont vraiment du mal à faire garder leurs enfants, ils ont droit à un « arrêt pour garde d'enfants » rémunéré.