À l’heure actuelle, le nombre de chantiers qui diminuent l’empreinte environnementale de leur mise en œuvre demeure limité. Pourtant, ces dernières années, différentes initiatives ont été développées afin de suivre cette réflexion sur les chantiers. De la même manière, celles-ci ont été lancées au sein de plusieurs organisations du domaine du bâtiment.

En France, environ 66 % des gaz à effet de serre rejetés sont produits par la filière du bâtiment. Sur l'existence d'un édifice, c'est le chapitre équipement, construction et produits qui accapare la plus grande part. L'Observatoire E+ C- détaille que pour l'étape chantier au sens strict, cette dernière s'élève à 1 %. S'ensuit après la consommation d'eau (4 %) et d'énergie (36 %). Plus largement, pour les logements collectifs et les maisons individuelles, le pourcentage monte à 60 %.
Parallèlement, Alexandre Joly remarque un fait important sur les chantiers dans l'Hexagone. 5-10 % d'entre eux seulement mènent une logique accrue pour diminuer l'impact carbone de leur logistique, révèle-t-il.
Une observation en amont requise
D'après le responsable de la division énergie du cabinet de conseil Carbone 4, ils choisissent en général la facilité. Ce qui se traduit par la constante disponibilité des camions, entre autres. Une action qui procure notamment du profit pour les distributeurs de mutuelle pro btp, et ce, à travers les conducteurs.
Comme l'a vécu JCP Entreprise, améliorer le bilan environnemental d'un chantier demande une étude au préalable :
- Prévenir les renversements sur le chantier en préparant les outils en atelier ;
- Amoindrir les poids lourds en les chargeant au maximum de leur capacité ;
- Favoriser la mobilité douce, telle que celle liée aux chemins de fer ou aux fleuves.
Après, la même idée peut être appliquée pour la gestion des déchets provenant des terres excavées ou de la démolition. La conduite de ces initiatives est conditionnée par deux paramètres :
- La détermination les maîtres d'ouvrage, publics particulièrement ;
- La disponibilité des fournisseurs.
Approbation des approches écologiques par les maîtres d'ouvrage
Dans ce contexte, un projet de JCP Entreprise a été récompensé du label « Chantier zéro carbone » en 2019. Avant cette date, l'entreprise gaspillait 15 litres d'eau à chaque fois que ses peintres nettoyaient leurs pinceaux. À l'heure où l'on parle, le constructeur ne gâche plus que 15 litres par chantier.
Pour arriver à ce volume et verdir son activité, il a dû changer un tombereau de pratiques. JCP Entreprise réutilise désormais les chutes d'isolants au lieu de les jeter. Pour réduire le nombre de phases dans leur chaîne d'approvisionnement, la société de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) a optimisé certains intrants. Alban Thiebaut, son responsable qualité sécurité environnement rapporte :
60 % du bilan carbone de nos chantiers dépend des intrants et du fret qu'ils induisent.
Face à ces politiques, les maîtres d'ouvrages peuvent se trouver contraints de fournir de vastes espaces d'entreposage. Pour l'instant, le cadre affirme ne pas avoir connu de problème, ses interlocuteurs étant :
Plutôt friands de ce genre de démarche environnementale.