Le séisme de magnitude 7,2 qui a frappé la Haïti le 14 août dernier a fait des milliers de victimes. Le tremblement de terre a été ressenti jusque dans l’est de Cuba. Le dernier bilan provisoire fait état d’au moins 1?297 morts et de plus de 2?800 blessés, sans compter les nombreux disparus. Les médecins cubains n’ont pas manqué de venir en aide à la population sinistrée de l’île voisine.

Des hôpitaux débordés
Face à l'ampleur du drame, l'état d'urgence pour un mois a été décrété par le nouveau dirigeant d'Haïti. Les aides du monde entier commencent à affluer dont celles des États-Unis à travers l'agence américaine d'aide internationale (USAID). Elles sont très attendues, notamment dans le sud du pays, dans les villes de l'Asile, Jérémie, Corail et Aquin, très fortement touchées par le séisme. Les centres hospitaliers et les hôpitaux de campagne sont envahis par des centaines de blessés. Tout le personnel médical s'est retrouvé débordé.
Un manque criant de moyens médicaux
Des centaines de médecins cubains sont déjà présents dans les zones sinistrées pour porter assistance aux personnes blessées. Mais ils y sont confrontés à une autre catastrophe.
Le pays dispose de moyens dérisoires en termes de médicaments et de matériel médical.
Et comme plusieurs hôpitaux ont été ravagés par le séisme, les soignants n'ont d'autre choix que d'installer les patients à l'extérieur des établissements. Les professionnels de la santé ont fait tout leur possible avec les moyens à leur disposition, en l'absence de structure adéquate et de mutuelle pas chère à laquelle les patients auraient pu souscrire pour avoir droit au minimum de soins. Selon le chef de la brigade médicale cubaine en Haïti, le Dr Luis Oliveiro,
Des amputations ont dû être réalisées avec les moyens du bord quand il n'y avait pas d'autres alternatives.
Ce n'est pas la première fois que des médecins et infirmiers cubains ont été appelés en renfort dans le pays puisqu'ils étaient aussi présents au lendemain du séisme de 2010 et après le passage de l'ouragan Matthew. D'après le Dr Luis Oliveiro,
Ses brigades sont habituées à travailler dans des conditions précaires. En plus des soins habituels, elles ne minimisent pas la gestion des cas souffrant de stress post-traumatique.