Trustoo met en contact les passionnés de voitures et les particuliers qui ont besoin de conseils dans le domaine. De cette manière, les acheteurs potentiels pourront acquérir un modèle d'occasion au prix le plus juste, tout en évitant les arnaques. Forts de leur succès, les fondateurs de la start-up envisagent d’introduire ce concept dans d'autres secteurs.

La start-up Trustoo compte étendre le champ d’application de son concept

La plateforme Trustoo a lancé ses services en mars 2019. La jeune pousse a été fondée par Alexis Harnist et Maxence Ghintran, deux jeunes étudiants de l'emlyon business school. Elle est d'ailleurs accompagnée par l'incubateur de l'école. En raison de l'originalité du concept, la start-up a été primée au Marathon Pitch du Salon des entrepreneurs de Lyon 2019.

À peine quelques mois après ses débuts, Trustoo a déjà réuni près de 250 experts disposés à proposer leurs services aux acheteurs comme aux vendeurs de voitures d'occasion. Les prestations fournies par la plateforme incluent également le diagnostic automobile, en dehors de la partie vente et achat.


Modélisation du concept

Avant de transposer le concept à d'autres secteurs, les cofondateurs de la start-up devront modéliser la formule gagnante de Trustoo. Comme l'explique Maxence Ghintran sur Les Échos :

« Nous devons automatiser les process, identifier les secteurs sur lesquels se lancer puis recruter pour chaque nouveau secteur plusieurs collaborateurs capables de gérer la communauté des experts Trustoo et les prestations en cours ».

Selon les deux étudiants, la jeune pousse devrait bientôt réaliser une première levée de fonds d'un montant de 300 000 à 500 000 euros afin de consolider son modèle. Par ailleurs, un deuxième tour de table est déjà prévu en vue de renforcer la communication et d'assurer l'expansion de l'entreprise.

Dès la rentrée, Trustoo compte commencer par étoffer son équipe en recrutant deux technico-commerciaux, un responsable marketing et un responsable growth hacking. Cette augmentation de l'effectif permettra notamment d'améliorer son organisation et d'accélérer son développement.

D'après les prévisions de la start-up, son chiffre d'affaires devrait s'élever à 15 000 euros pour cette année, à 200 000 euros en 2020 et à environ 5 millions pour 2022. Ces chiffres concernent uniquement le marché automobile.

Vers d'autres secteurs et d'autres pays ?

Le type de prestation proposé par Trustoo est très prisé des consommateurs. En effet, tel un comparatif assurance, la plateforme permet aux internautes de confronter les différentes offres sur le marché au regard des informations fournies par des experts dans le domaine.


La France recense près de 14 000 transactions automobiles entre particuliers par jour. Ce marché est donc prometteur pour la jeune pousse. Toutefois, Trustoo reste ouvert aux opportunités et projette d'évoluer à l'international. Comme l'indique Maxence Ghintran :

« Nous sommes prêts pour la Belgique et le Luxembourg, et nous attendons encore de faire davantage nos preuves avant d'envisager d'autres déploiements en Europe, comme en Allemagne ou en Italie par exemple ».

Après avoir amélioré et consolidé son modèle, la jeune pousse française envisage de l'appliquer à d'autres biens, en commençant par les deux-roues. D'ailleurs, la plateforme dédiée aux motos est déjà opérationnelle selon Maxence Ghintran.

Trustoo attend juste le bon moment pour lancer ce nouveau service, assez similaire à la version auto. Si ce premier essai est concluant, la start-up compte transposer son modèle dans divers secteurs comme, la high-tech, les produits de luxe, les antiquités, le nautisme ou encore l'immobilier.