Pour Sharelock, la promotion des nouvelles mobilités passe également par la sécurisation des équipements des usagers. La jeune pousse parisienne a donc conçu des cadenas partagés innovants pour les cyclistes. Le dispositif est actuellement en phase de test à Rouen, avant une éventuelle diffusion à l’échelle nationale. Vu l’engouement pour les vélos, le concept est promis à un brillant avenir.

Une startup parisienne teste des cadenas connectés et partagés pour les vélos

Le vol fait partie des risques les plus problématiques en assurance vélo, surtout dans les zones urbaines. D'ailleurs, cette crainte dissuade souvent les amateurs de deux roues souhaitant privilégier ce mode de transport au quotidien. Cet argument peut également inciter les villes et les collectivités à renoncer à cette solution de mobilité.

Dans ce contexte, le concept proposé par Sharelock s'avère particulièrement intéressant en France. La startup fournit en effet des cadenas connectés permettant de sécuriser les vélos sur la voie publique. Ces dispositifs s'installent sur des potelets et se déverrouillent via une application dédiée. Il s'agit par ailleurs d'un réseau de bornes partagées à destination du grand public.

Un concept séduisant les collectivités

La startup parisienne Sharelock a été fondée par Nicolas Louvet et Alexandre Molla en septembre dernier. Les deux entrepreneurs ont toutefois travaillé sur ce concept bien avant la crise et le succès des vélos en ville. Ils cherchaient avant tout à lever certains blocages non négligeables à la démocratisation des deux roues. Comme l'a expliqué Nicolas Louvet, dans Le Parisien :

[…], la crainte de se faire voler son vélo, ou tout simplement de ne pas savoir où l'accrocher, est un frein à son usage. Second constat : un vélo ne roule que 2 % du temps. Et donc, à côté des pistes cyclables et des aides à l'achat, il faut d'abord trouver des solutions pour le garer.

Convaincue par le concept, la Métropole Rouen Normandie a permis à l'entreprise de tester le concept dans son centre-ville. La collectivité n'aura rien à payer, comme l'ont souligné les fondateurs de l'entreprise. En effet, la startup se charge de l'installation et de l'entretien des cadenas partagés. L'opération a seulement nécessité l'autorisation des autorités locales.


De leur côté, les utilisateurs devraient souscrire un abonnement mensuel de 10 euros pour ce service. Les testeurs sont assez dubitatifs concernant la tarification et la compatibilité des bornes, pour l'instant. Les grandes métropoles, en revanche, semblent séduites par le concept. Ainsi, l'entreprise est déjà en pleine discussion avec Nancy, Lyon et Paris.

Une formule en phase de test en condition réelle

Quelques mois après sa fondation, Sharelock a lancé son premier test en condition réelle à Rouen courant janvier. Cette ville de Seine-Maritime est ainsi la première à proposer des cadenas connectés aux cyclistes. Pour cet essai, la startup a installé une centaine de bornes sur les potelets de la commune. Une trentaine de bénévoles ont par ailleurs été sollicités pour l'expérimentation.

Le dispositif en lui-même est assez facile à utiliser. Les cyclistes ont juste besoin d'installer l'application dédiée pour accéder au cadenas connecté et y attacher leurs vélos. Ils pourront ensuite déverrouiller et récupérer leurs deux roues en se servant du même système. Les amateurs de bicyclettes pourront ainsi garer leur moyen de transport en toute sérénité, même en centre-ville.

Selon ses concepteurs, le cadenas proposé est capable de résister à une disqueuse pendant près de cinq minutes. Une telle opération est évidemment impensable dans une zone très fréquentée. Ainsi, les usagers n'ont rien à craindre concernant la sécurité de leurs deux roues. De plus, le propriétaire du vélo reçoit immédiatement une alerte sur son smartphone en cas de tentative de vol.

Enfin, la jeune pousse parisienne a mis en place un système de réservation pour faciliter l'accès à ses services. De cette manière, les utilisateurs pourront avoir une borne disponible à leur arrivée. Ils n'auront donc plus besoin de chercher un endroit sûr en ville pour poser leurs vélos.