En attendant le hoverboard de Marty McFly, le marché des trottinettes électriques se développe à grande vitesse. Cet engouement pour les nouveaux véhicules électriques individuels bouleverse le secteur de l’assurance. Les compagnies voient dans cette tendance une réelle opportunité d’élargir leur clientèle. Cela tombe bien : l’assurance est obligatoire pour ces appareils.

Le succès de la trottinette électrique aiguise l’appétit des assureurs

Segway, monoroue, skate électrique, hoverboard… et trottinette électrique : ces dernières années ont vu l'émergence de nouveaux moyens de déplacement individuels en milieu urbain ou péri-urbain. Contrairement aux prévisions, la levée des restrictions sanitaires n'a pas vraiment ralenti l'essor de ces NVEI, également appelés Engins de déplacement personnel motorisé ou EDPM. On estime que 640 000 exemplaires de ces véhicules ont été vendus en France en 2020 – soit beaucoup plus que les vélos à assistance électrique. L'émergence de ces appareils a soulevé plusieurs questions en lien avec l'assurance des conducteurs et le respect du Code de la route. Les textes sont clairs sur ces sujets.

Des véhicules individuels encadrés par le Code de la route

Non, les conducteurs de trottinette électrique, de skate électrique ou de hoverboard ne peuvent pas tout faire sur les routes. De la même manière que tous les autres usagers du réseau routier national, ils peuvent être verbalisés ou pénalisés par les agents de la circulation. Par exemple, l'absence d'une garantie responsabilité civile sur l'assurance trottinette électrique est passible d'une amende allant de 500 euros à 3 750 euros, en fonction de la puissance et de la catégorie de l'EDPM. Une trottinette électrique modifiée, qui dépasse les 25 km/h sur route, est strictement interdite sur les routes. Le propriétaire ou le conducteur s'expose à une amende de 1 500 euros s'il conduit un tel engin.

D'autres amendes prévues par le Code de la route s'appliquent en cas de circulation sur le trottoir, de conduite avec téléphone en main ou d'un pilotage non réglementaire en lien avec le port d'écouteurs, d'oreillettes ou de casque audio. Pour ces infractions, la contravention légale s'élève à 135 euros. Enfin, si la police de la route constate l'absence d'équipements de protection (éclairage avant, gilet rétro-réfléchissant et avertisseur sonore), le conducteur encourt une amende de 35 euros. Dans les faits,

toutes les mesures prévues dans les Articles R412-43-1 à 3 du Code de la route concernent les trottinettes électriques.

Une offre d'assurance en pleine croissance

Surfant sur le succès des trottinettes électriques et des autres NVEI, les assureurs se bousculent pour séduire les propriétaires de ces véhicules d'un nouveau genre. Comme avec un deux-roues et une voiture,

Les contrats de base prévoient une assurance responsabilité civile.

Elle couvre tous les dommages que le conducteur ou le propriétaire peut causer sur les autres usagers de la route.

Des formules plus complètes prévoient des garanties qui couvrent le vol, la casse, les actes de vandalisme et les dommages accidentels de la trottinette électrique. Vu le potentiel croissant du marché des EDPM, les assureurs et les mutuelles innovent régulièrement leur offre pour se démarquer de la concurrence. Il est donc crucial de comparer plusieurs propositions, avant de souscrire une assurance pour trottinette électrique ou tout engin motorisé autre qu'une voiture ou une moto.