Alors que l’hypothèse d’un troisième confinement a pris de l’épaisseur au fil des semaines, l’annonce du premier ministre le 29 janvier dernier a mis fin au suspense. Le reconfinement tant redouté n’a finalement pas eu lieu. À la place, le gouvernement a annoncé de nouvelles restrictions plus drastiques pour éviter justement de devoir reconfiner le pays.

Sauf que, pour les professionnels du voyage, ce nouveau tour de vis sanitaire est vécu comme un confinement qui ne dit pas son nom. En effet, entre le 31 janvier et le 15 février, tous les déplacements hors de l'espace européen sont interdits, sauf motif impérieux. Ce qui est synonyme d'annulations en cascade.
Les tour-opérateurs prennent des dispositions
La décision du gouvernement de suspendre tous les voyages en dehors de l'Union européenne est lourde de conséquences, en particulier pour les professionnels du voyage.
Tour-opérateurs, agences et pourvoyeurs d'assurance voyage vont, à nouveau, devoir jongler entre annulations, gestion des voyageurs en attente de rapatriement et remboursements des billets déjà payés, mais non consommés.
La première décision prise par les tour-opérateurs a été d'annuler les vols prévus dans les prochains jours ainsi que les ventes pour les vols prévus jusqu'au 15 février.
Le tour-opérateur Club-Med fait figure d'exception puisque pour l'établissement, les ventes mises en suspens ne concernent que les vols ayant lieu jusqu'au 12 février. D'ici là, le voyagiste espère que la situation aura évolué et que les vols hors d'Europe pourront à nouveau reprendre.
Des dérogations pour les voyages cruciaux
Il est toujours possible de circuler entre les différents pays de l'Union européenne, mais la France impose aux voyageurs arrivés sur son territoire de présenter un test PCR négatif, dont la date n'excède pas trois jours.
Pour ce qui est des vols en dehors du continent, qu'il s'agisse des départs ou des entrées, les vols sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. Le 15 février, considéré comme date butoir pour la reprise de la circulation, est susceptible de changer en fonction de l'évolution de la pandémie.
En cas de force majeure, les départs vers les destinations situées hors de l'Union européenne sont autorisés, à condition que les voyageurs concernés présentent un motif valable (dont la teneur est laissée à la discrétion des autorités compétentes).
Pour ce qui est des ressortissants européens qui sont d'ores et déjà arrivés dans leur pays de destination, leur rapatriement n'est pas encore à l'ordre du jour. Ils sont donc invités à consommer en totalité leur séjour. Leur retour ne devrait pas non plus être un problème puisqu'ils obtiendront d'office la dérogation pour motif impérieux.