Tout comme les pilotes de course, les cyclistes adeptes du VAE (vélo à assistance électrique) équipent leur véhicule des meilleures motorisations. Depuis la sortie du premier modèle en 1993, les fabricants n’ont cessé d’innover les kits pour offrir plus de puissance, de confort et de discrétion. Cependant, ces transformations sont limitées par la législation européenne sur ces moyens de déplacement.

Le Code de la route français ainsi que la législation européenne stipulent que la puissance maximale du moteur d'un deux-roues ne doit pas excéder 250 W pour qu'il puisse être qualifié de VAE. L'assistance fournie est conjuguée au pédalage et la vitesse maximum autorisée est de 25 km/h.
Pour le propriétaire d'un véhicule affichant ces caractéristiques, la souscription d'une assurance vélo n'est pas obligatoire. En revanche, en l'absence de l'une d'entre elles, il est tenu d'obtenir une homologation spéciale pour pouvoir utiliser son véhicule. Quoi qu'il en soit, les cyclistes équipent aujourd'hui leur VAE des dernières motorisations pour gagner en puissance, en confort et en discrétion.
Les VAE garantissent une assistance naturelle grâce à une motorisation plus discrète
Les fabricants des vélos à assistance électrique les veulent totalement discrets. Leur objectif est de proposer une motorisation encore plus compacte et plus légère au cycliste. Concernant le pédalage, ils visent à réduire les efforts que le cycliste doit fournir. En même temps, ils veulent rendre l'assistance la plus naturelle possible. Pour ce faire, elle est fournie au fur et à mesure du pédalage.
L'assistance électrique fait aussi désormais partie intégrante de l'univers du VTT grâce au downsizing. Cette technique consiste à ajouter un turbo pour obtenir davantage de puissance d'un moteur de petite cylindrée. Elle est adoptée par de nombreuses marques à l'instar de Lapierre E-Zesty avec son moteur Fazua.
Pour sa part, Specialized propose le Levo SL qui dispose d'un moteur pédalier avec un couple de 35 Nm. Par ailleurs, ce modèle est équipé d'une deuxième batterie de taille plus réduite. Moins assisté, il convient particulièrement aux sportifs.
Il existe d'autres types de moteurs conçus pour électrifier un vélo classique. Tel est notamment le cas du moteur déporté et du moteur à friction. Ces derniers fonctionnent soit selon le principe du Solex, grâce à un galet, soit par dynamo inversée. Concernant les kits d'électrification, la majorité arbore la forme d'une roue avant dotée d'un moteur-moyeu et d'une batterie.
Choisir le moteur en tenant compte de son budget et de l'usage du VAE
Face à la pléthore de moteurs actuellement disponible, il convient de deux critères déterminants pour choisir son véhicule : le coût et l'usage. Avant toute décision, il est bon de savoir qu'il existe deux systèmes de motorisation. Le premier comprend les moteurs intégrés dans le moyeu de la roue. Il est généralement plus abordable que le second qui comporte les moteurs centraux insérés près du pédalier.
Un VAE doté d'un moteur-moyeu qui coûte entre 500 et 1 500 euros. Pour ce type de modèle, la puissance de traction est assez limitée et quelques adaptations s'avèrent nécessaires pour un usage sécuritaire du véhicule. Même combiné à un capteur de force, le moteur n'offre qu'une assistance relativement naturelle. En revanche, il entraîne facilement la roue. Parmi les marques phares dans cette gamme de motorisation figurent Ebikemotion avec son système X35, Bafang, Suntour et TranzX.
Beaucoup plus sophistiqué, un vélo équipé d'un moteur central (ou moteur pédalier), pour sa part, coûte à partir de 1 500 euros. La mise en place du moteur requiert une transformation complète du cadre du véhicule. Cette motorisation demande une transmission qui est en mesure de supporter les efforts générés lorsque le pédalier est très sollicité. Cette contrainte mécanique présente toutefois des avantages. Elle favorise notamment une assistance plus naturelle proportionnelle au pédalage.
Ce type de moteur est le terrain de prédilection des plus grands fabricants. Bosch, par exemple, s'illustre avec ses séries Active Line, Performance Line et Cargo Line. De leur côté, Shimano et Yamaha proposent respectivement les gammes Steps et PWseries.