Quelle imposition sur la location saisonnière ?

Les locations saisonnières sont des locations meublées. Leur imposition est sensiblement de la même nature que celle d’un appartement meublé loué à l’année, à quelques exceptions près. Le montant des loyers versés doit être déclaré à l’administration fiscale. Comment déclarer ces revenus ? Quel régime d’imposition choisir ? On fait le point.

impôts sur une location saisonnière

Devez-vous déclarer vos revenus locatifs pour une location meublée saisonnière ?

Selon le Code du tourisme, la location saisonnière concerne les « villas, appartements, ou studios meublés, à l'usage exclusif du locataire, offerts en location à une clientèle de passage qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois, et qui n'y élit pas domicile ». Si elle se distingue quelque peu de la location à l'année, elle n'est pas si différente sur le plan fiscal. Dès lors que vous percevez des revenus en France, vous devez les déclarer.

En clair, que vous ayez dédié une maison ou un appartement à la location saisonnière ou que vous louiez votre résidence secondaire une partie de l'année aux touristes pour obtenir un complément de revenus et rentabiliser votre maison lorsqu'elle est vide, vous déclarez vos revenus locatifs. Même si vous ne louez que quelques jours par an, les loyers sont imposés.


La location saisonnière est naturellement un logement meublé. De ce fait, lorsque vous remplissez votre déclaration de revenus, vous intégrez les loyers perçus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Le régime d'imposition n'est pas le même pour tous, deux solutions cohabitent :

  • Le régime réel d'imposition ;
  • Le régime simplifié ou micro-BIC.

Le régime micro-BIC de la location meublée

Ce régime forfaitaire d'imposition permet de bénéficier d'un abattement sur vos revenus locatifs saisonniers à hauteur de 50 %, comme c'est le cas pour tout loueur meublé non professionnel (LMNP). Le montant de l'impôt après abattement dépend de la tranche de revenus à laquelle vous appartenez.

C'est le régime le plus simple, il s'applique de fait si vos revenus locatifs n'excèdent pas 72 600 € dans l'année pour une location saisonnière classique. Il s'agit des locations de logements qui ne sont pas des gîtes classés, des meublés de tourisme classés ou encore des chambres d'hôtes.

Pour la location de biens classés, le régime micro-BIC s'adresse aux loueurs dont les revenus sont inférieurs à 176 200 € par an. Cette fois, un abattement de 71 % est appliqué, ce qui rend la fiscalité de ces biens encore plus intéressante.

Le régime réel pour les revenus tirés de la location saisonnière

Cette fois, vous ne bénéficiez d'aucun abattement. En revanche, comme c'est le cas pour les revenus fonciers de la location meublée à l'année, certaines charges sont déductibles de vos revenus :

  • Intérêts d'emprunt ;
  • Amortissements ;
  • Frais divers ;
  • Réparations importantes ;
  • Frais d'annonce de location ;
  • Etc.

Attention, contrairement à la location à l'année, vous ne pouvez déduire intégralement vos charges. Cela se fera au prorata de la durée de location annuelle.


Ce régime fiscal est imposé à partir d'un certain niveau de revenus pour la location saisonnière. Toutefois, il est possible, sur demande, d'en bénéficier dès lors que vos charges sont supérieures aux abattements prévus.

Pour une location classique, le régime réel est obligatoire lorsque les revenus perçus via votre location sont supérieurs à 72 600 € par an. Pour un logement classé, le régime réel s'applique de fait lorsque vos recettes annuelles sont supérieures à 176 200 €.

Quel impôt pour le revenu de location saisonnière ?

Lorsque vous louez un bien immobilier de manière saisonnière, vous devez payer :

  • Des impôts sur le revenu en fonction de votre tranche d'imposition. Par exemple, si vous êtes imposé dans la tranche des 30 %, après abattement pour le régime micro-BIC ou après déduction des charges pour le régime réel, le montant de votre impôt sur les revenus perçus via votre location sera de 30 % ;
  • De la CSG et des prélèvements sociaux à 17,2 % ;
  • La taxe de séjour qui est versée par les locataires.

Les cas d'exonération d'imposition des revenus locatifs saisonniers

Il existe une exception qui permet de ne pas payer d'impôt sur les revenus tirés de la location saisonnière :

  • Vous louez une chambre d'hôte qui, par définition, se trouve dans votre maison ;
  • ET les loyers perçus dans l'année ne dépassent pas 760 €.

Location saisonnière : pensez à assurer votre bien immobilier

En matière de location saisonnière, le risque de sinistre est plus élevé. Vous confiez votre bien immobilier à des inconnus, vous ne pouvez savoir à l'avance s'ils en prendront soin.


Dans le cadre d'une location à l'année, c'est le locataire qui est tenu de souscrire une assurance habitation. Cela est obligatoire. En revanche, pour une location saisonnière, c'est le propriétaire qui s'en charge. Informez votre compagnie d'assurance habitation de cette pratique et demandez-lui d'adapter votre contrat s'il s'agit de votre résidence secondaire. Pour un bien uniquement proposé à la location, souscrivez un contrat qui correspond à cette pratique pour être couvert en cas de sinistre.

Vous pouvez aussi utiliser notre comparateur d'assurance habitation qui saura vous proposer les offres de différents assureurs pour comparer les garanties et les prix. L'objectif est, ici, d'être parfaitement assuré tout en préservant votre budget. La cotisation d'assurance habitation fait partie des charges déductibles dans le cadre du régime réel.