Comment réduire ses dépenses de santé?

réduire son budget santé

Le budget santé des Français représente aujourd'hui plus de 10% de leurs dépenses brutes. Les Français renoncent de plus en plus aux soins et recherchent plus systématiquement des solutions alternatives, en France comme à l'étranger, pour optimiser leur budget et réduire leurs dépenses. Tout le monde cherche à faire des économies, et les moyens d'y parvenir sont bien réels. Vous souhaitez suivre le mouvement et connaître les bons plans vous aussi ? Suivez nos conseils et astuces.

Estimez vos besoins et dépenses

En matière de garanties et de remboursements d'abord : de quoi avez-vous besoin ?
En premier lieu, analysez vos besoins et soins quotidiens (consultations, médicaments, spécialistes…). Pour vous aider à définir votre consommation, munissez-vous de tous vos dossiers médicaux sur deux ans (ordonnances, factures, arrêts, remboursements divers sur votre compte en banque). Faites une estimation du montant annuel de vos dépenses. En second lieu, lisez votre contrat entièrement. Trouvez-y les garanties et plafonds de remboursements. Décelez-y alors ce qui est utile et ce qui est superflu.


En matière de postes optiques et dentaires ensuite : de quoi avez-vous besoin ?
Ces postes sont en général les plus coûteux mais aussi les plus mal remboursés par la Sécurité sociale. Les remboursements souhaités dans ces domaines sont déterminants dans le prix de votre mutuelle, et il est donc impératif de connaitre vos besoins à ce sujet (lunettes, prothèses dentaires…).

Une fois vos dépenses et besoins discernés, vous pouvez alors ajuster votre contrat à ces derniers. Comparez en ligne les offres disponibles correspondant à ce nouveau profil pour trouver la couverture optimale et le meilleur rapport qualité/prix et vous économiserez 30% en moyenne sur le montant de la prime d'assurance pour les mêmes garanties !


Pour vos lunettes, vous économiserez en moyenne 15% de frais en faisant appel au réseau partenaire de votre mutuelle, et 65% sur leur prix en les achetant sur internet, opération favorisée et sécurisée depuis peu par la loi Hamon.

De même pour vos prothèses dentaires : faire appel au réseau de professionnels partenaires de votre complémentaire permettra d'économiser en moyenne 20%.

 

Profitez des services gratuits

En tant qu'assuré à la Sécurité sociale de plus de 16 ans, vous avez droit tous les 5 ans à un bilan complet et gratuit, donc pris en charge sans avance de frais. D'une durée de 2h30, comprenant une prise de sang, une analyse d'urine, un contrôle des dents, des tests de vue et d'audition ainsi qu'un examen clinique, ce bilan vous permettra de dépister les premiers signes d'une maladie ou souci éventuel. Les résultats sont directement envoyés chez vous ainsi qu'au cabinet de votre médecin.


Les journées nationales de dépistage sont aussi une occasion de faire le point de manière gratuite. La CPAM propose par exemple une mammographie gratuite tous les deux ans pour les femmes de plus de 50 ans; ainsi que des tests de dépistage du cancer colorectal.

Renseignez-vous également à la CPAM pour savoir si vous êtes bénéficiaire de l'Aide à la Complémentaire Santé (ACS), qui rembourse 100€ à 500€ de cotisations par an, selon votre âge et vos revenus.

Réduisez les frais de médicaments

Les médicaments sont de plus en plus mal remboursés par la CPAM. Contrôlez donc ceux qui vous sont ordonnés : lors d'une prescription, demandez à votre médecin s'ils sont bien pris en charge par la Sécurité sociale. Si ce n'est pas le cas, demandez son générique.

Lors d'une automédication, prenez garde aux prix non encadrés (selon les régions et les pharmacies, le tarif de certains médicaments en vente libre peut tripler). N'hésitez pas à comparer les différences de prix des pharmacies avant d'effectuer votre achat (certaines pharmacies "discount" vendent des médicaments quatre fois moins cher qu'une pharmacie ordinaire).

Si vous subissez un traitement longue durée, vous pouvez demander plusieurs mois de boîtes de médicaments d'un coup : d'une part, le prix diminue en fonction de la quantité, et d'autre part en demandant des boîtes « grand conditionnement », vous évitez de payer plusieurs fois la franchise de 0,50€ prélevée sur chaque boîte.


 

Soyez avisés des tarifs pratiqués

Quand cela est possible, choisissez des professionnels du secteur 1, qui ne pratiquent pas de dépassements d'honoraires. Le portail officiel de L'Assurance Maladie ameli.fr vous permettra de distinguer les spécialistes par secteur.

En outre, faites établir plusieurs devis pour une même prestation, comme un acte chirurgical ou une paire de lunettes par exemple. L'édition d'un devis par le professionnel de santé est obligatoire pour tout acte dont le montant dépasse 70€. Le document doit notifier la nature de l'acte, son montant ainsi que les dépassements d'honoraires éventuels.

Pensez aussi à déclarer votre médecin traitant, pour ne pas payer le « ticket modérateur » (différence entre la base de remboursement de la CPAM et le remboursement effectif) à chaque consultation, sinon vous serez moins bien remboursé par la Sécurité sociale et votre complémentaire santé.


Pensez aux universités et centres de santé

Dans les postes optiques et dentaires, vous pouvez bénéficier des services de la fac, où les étudiants de quatrième et de cinquième année s'exercent sous le contrôle d'un professeur. Vous bénéficiez alors de 40% à 50% de remise sur vos soins ainsi que sur certaines prothèses. Il faut juste être disponible pendant les heures ouvrables... et savoir être patient.

Les centres de santé municipaux et mutualistes accueillent tous les assurés sociaux, avec ou sans mutuelle. Les tarifs sont inférieurs à ceux du marché (prothèses dentaires moins chères également), le tiers-payant est pratiqué, donc vous n'aurez pas à avancer les frais, et beaucoup de services y sont disponibles. Vous trouverez le centre le plus proche de chez vous sur le site de la Mutualité Française.