maintien historique dépenses santé en ville 2012

Selon les chiffres récemment publiés par l'Assurance maladie, les remboursements de soins dispensés en ville ont augmenté de seulement 0,5% entre les 11 premiers mois de 2011 et ceux de 2012.

Selon Les Échos, ce « coup de frein historique des dépenses de santé », s'explique par « les médicaments délivrés en pharmacie qui régressent de 1,5 % ». De plus, « aux baisses de prix massives décidées par le gouvernement Fillon s'ajoute un vif rebond des génériques, vendus 60 % moins cher que les produits de marque. »

D'autre part, le quotidien évoque un premier recul depuis 2006 des indemnités versées aux salariés en arrêt de travail, soit de l'ordre de 1,6%. Celui-ci s'expliquerait par un durcissement de leur mode de calcul depuis fin 2010. S'additionnent à cela, un renforcement du contrôle des patients et des médecins afin de réduire les abus ainsi qu'une baisse du nombre de salariés en France, dûe évidemment à la hausse du chômage.


On parle également de sous-consommation puisque sur les trois derniers trimestres, les volumes des soins de ville affichent une faible augmentation de 2,8%, soit selon Les Échos, « 1 point de moins que la moyenne des cinq dernières années ».
  
Même si les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, le Directeur de l'Assurance maladie, Frédéric Van Roekeghem, affirme que « la progression des dépenses de soins de ville sera inférieure de 350 millions d'euros à ce qui était prévu dans la loi de financement de la Sécurité sociale ».

Mais il faudra tout de même prendre en compte les 450 millions d'euros de primes accordées aux médecins qui auront atteint leurs objectifs de santé publique et de maîtrise des prescriptions. Ces dernières seront certes versées en mars 2013 mais provisionnées dans les comptes de 2012 à la demande de la Cour des comptes.