
Le sujet de la mutuelle d'entreprise pour tous les salariés est actuellement en discussion entre les syndicats et le patronat, dans le cadre des négociations sur la sécurité et la flexibilité de l'emploi. Selon certains syndicats, la mutuelle pour chaque salarié est une condition préalable à la signature d'un accord.
Aujourd'hui, plus de 4 salariés sur 10 n'ont pas accès à une mutuelle d'entreprise, particulièrement dans les PME. Les syndicats souhaitent améliorer ces chiffres, en proposant la possiblité d'une mutuelle d'entreprise aux salariés n'en disposant pas à ce jour. Négociée entre les entreprises et les mutuelles, compagnies d'assurance ou institutions de prévoyance, la mutuelle d'entreprise présente notamment l'avantage d'être moins chère pour le salarié, l'employeur prenant en charge une partie du tarif mutuelle santé.
Le syndicat CFDT fait même de la mutuelle d'entreprise une condition sine qua none à la signature d'un accord avec le patronat. Cet acord concerne la réforme du marché du travail, la flexibilité et la sécurité de l'emploi. Les discussions sont en cours depuis le mois d'octobre et devaient initialement s'achever en décembre 2012. Rendues difficiles, la date butoir fixée par le gouvernement a été reculée au vendredi 11 janvier 2013.
Un contrat d'assurance santé collectif est signé entre une entreprise et une société d'assurance ou mutuelle. Une partie du coût de la complémentaire santé est pris en charge par l'employeur. Europe 1 indique que le coût moyen pris en charge par l'employeur se monte à 57% des frais. Il existe cependant de grandes disparités entre les entreprises. Les syndicats réclament donc par conséquent une homogénéisation des contrats, qui seraient proposés à l'ensemble des salariés.
Le patronat est d'accord sur le principe, en contrepartie d'une plus grande flexibilité à l'embauche. Laurence Parisot, la présidente du Medef a estimé sur Europe 1 que "d'ici quatre ans, l'ensemble des salariés qui n'ont pas ce type de couverture pourrait en bénéficier". Les détails restent cependant à finaliser, notamment la différenciation des contrats selon les secteurs d'activités. Reste également l'épineuse question du coût, estimé à plus de 3 milliards par an. Ce coût serait pris en charge par moitié par les salariés, par moitié par les employeurs.