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Après les pilules de 3e et 4e génération, c'est le traitement contre l'acné Diane 35, aussi couramment utilisé comme contraceptif, qui est mis en cause. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de trancher en décidant l'arrêt des ventes.

Alors que les pilules de 3e et de 4e génération pourraient provoquer infarctus, embolies pulmonaires, ou parfois même décès, la pilule Diane 35 serait à l'origine de 125 thromboses et 4 décès au cours des 25 dernières années. Prescrite à 315 000 femmes en France en 2012, on dénombre 1,45 million de boîtes de cette pilule et de ses génériques vendues, ce qui correspond à 4 millions de plaquettes.


De ce fait, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a rendu publique sa décision, en annonçant hier une « procédure de suspension d'autorisation de mise sur le marché » de cette pilule. Le Professeur Dominique Maraninchi, directeur général de l'ANSM, a toutefois précisé que cette suspension s'étalera sur 3 mois pour laisser le temps aux patientes de consulter leur médecin, mais qu'à terme, « tous les lots seront retirés du marché ».

La ministre de la Santé, Marisol Touraine appelle quant à elle toutes les femmes qui prennent Diane 35 comme contraceptif, à « ne pas céder à la panique et à ne pas arrêter brutalement le traitement ». Pour se faire, les pharmaciens pourront continuer à la délivrer au compte-gouttes pour le moment (à raison d'une boîte de 1 mois), mais les médecins auront interdiction de la prescrire.