
Créé en 1958 par le Général de Gaulle, l'assurance chômage a pour but de préserver les personnes en recherche d'emplois de la précarité. Dirigé par l'Unédic, cette association indépendante de la Sécurité sociale aide les salariés privés d'emploi. Fin 2008, l'Assurance chômage fusionne avec celui de l'ANPE et donne naissance au Pôle emploi. En chiffres, toute personne justifiant 4 mois d'affiliation à l'assurance chômage sur 28 d'activité (pour les moins de 50 ans) ou sur 36 mois (pour les plus de 50 ans) peut prétendre à être indemnisé pour perte d'emploi.
L'assurance chômage aide les actifs à retrouver du travail, notamment en leur proposant offres d'emplois et formations, mais aussi en les accompagnant dans leur projet professionnel. Elle leur verse notamment une indemnité mensuelle correspondant à 50% de leur dernier salaire. Il faut savoir qu'en moyenne un chômeur reçoit 14000 euros par an d'indemnisation alors qu'un actif cotise à hauteur de 1500 euros par an. Il faut donc 10 actifs pour financer les aides d'un seul chômeur. Vous pouvez imaginer dès lors le déséquilibre qui règne au sein des finances de l'organisation, en déficit depuis la crise de l'emploi de 1980.
Ces dernières années, le chômage atteint des chiffres record et il n'y a jamais eu autant de demandeurs d'emploi, non seulement en France mais dans toute l'Europe. La crise financière n'aide en rien, ce chiffre a du mal à se résorber et les créations d'emplois sont toujours très faibles. Ce qui crée un réel gouffre financier induisant de plus en plus de dettes pour les Etats.
C'est dans cette conjoncture que le Comité Fédéral des Jeunes Européens Fédéralistes allemands a voté une demande d'introduction d'une assurance chômage européenne. L'idée sous-jacente étant de permettre aux Etats de stabiliser la création d'emplois et de régler le déficit de l'assurance chômage des pays membres en créant une cotisation européenne. Dans les faits, tous les actifs résidents en Europe cotiseront donc de manière égale en fonction de leur salaire, et les demandeurs d'emplois éligibles recevront tous des indemnités assorties à leur ancien salaire.
Établir cette politique à l'échelle européenne pourrait permettre une stabilisation des économies de tous les états membres. Les assurances chômage de ces derniers ne seraient pas stoppées pour autant, en effet, ce dispositif ne garantira une indemnité que sur douze mois. Ce qui favoriserait la réimplantation des demandeurs d'emplois au sein du circuit actif. Ce dispositif créerait une stabilité financière pour tous les états et permettrait à chacun de réduire considérablement le déficit de sa caisse d'allocation chômage.
Finalement, une assurance chômage européenne serait un réel stabilisateur pour l'économie des états membres ainsi que pour l'équilibre monétaire régnant au sein de l'Europe. Si l'allocation devrait être plus faible au début du dispositif, elle permettrait à court terme de crée des emplois et de relancer les économies régionales.
Souvenez vous, nous avions publié un article en Mai sur l'assurance perte d'emploi proposée par Hyundai.