projet d'épargne national

Le dispositif Euro-croissance induit un nouveau contrat d'assurance vie, dont les capitaux serviraient uniquement à financer l'économie nationale. Il permettrait alors, non seulement d'épargner, mais aussi de relancer la croissance française en aidant au développement des entreprises locales et à la création d'emploi notamment. Ce dispositif est aujourd'hui en réflexion dans le cadre de la loi de finance 2014, un des projets du gouvernement.

Si cette nouvelle possibilité d'épargne semble alléchante, elle pose néanmoins un problème. Prévu dans le même texte, la création d'un fichier-base national dans lequel figureraient toutes les informations et surtout toutes les transactions des citoyens détenant une assurance-vie, déplaît. Il permettrait en fait de surveiller les fraudes, et particulièrement à l'ISF. Ce qui ne concernerait bien sûr qu'une minorité de français. Et pourtant un tel fichier pourrait donner une allure de Big Brother au gouvernement, qui n'est pas tout à fait au goût de tout le monde.

Le président-directeur général du groupe Axa, Henri de Castries, y réagissait lors de la présentation des résultats du 1er semestre 2013. Il déclarait notamment : "Je pense beaucoup de bien de la perspective du contrat Euro-croissance". Il explique bien que cette épargne permettrait de soutenir l'économie nationale et les efforts du gouvernement, l'argent épargné par les français pouvant amener à un réel investissement au long terme.

En outre, le PDG d'Axa notifie que l'assurance-vie est un produit fragile et qu'il ne faut pas traumatiser ou refroidir les consommateurs. L'annonce du fichier centralisé pourrait alors entraîner un retrait massif des politiques d'assurance-vie, par peur du tout contrôle de l'Etat. Si Henri de Castries soutient la réforme en faveur d'un nouveau contrat, le fichier centralisé, lui, fait peur. Il aurait pour seul et unique but de décourager les fraudes à l'ISF. Pour réellement encourager les français à investir dans un fond de solidarité comme celui-ci, il faut bien sûr pouvoir créer une atmosphère de confiance. Ce fichier en est tout à fait le contraire. Or l'économie française aujourd'hui a besoin de cet investissement pour sortir un minimum de la crise, d'un tremplin pour l'emploi et la création d'entreprise.

Finalement l'initiative Euro-croissance part d'une idée plutôt profiteuse à l'économie nationale, et permettrait un véritable coup de pouce au pouvoir d'achat des ménages et à la création d'emplois. Et ceci sans taxes ou impôts supplémentaires. La volonté de contrôler les transactions des comptes locaux peut avoir été initiée par une démarche louable, dans les faits pourtant, elle refroidirait gravement l'élan d'épargne des français.