
L'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier, prévoyait une généralisation de la couverture santé d'entreprise. Cependant, ce projet avait une conséquence financière importante pour les employeurs qui ne proposaient pas de garantie collective, ainsi que pour les salariés dans le cas des régimes cofinancés par ces derniers et les employeurs. Certaines entreprises risquaient alors d'augmenter fortement leurs cotisations santé et prévoyance.
A partir du 1er juin 2014, un salarié quittant une entreprise pourra bénéficier de l'assurance chômage pendant un an maximum s'il ne trouve pas d'emploi avant. A compter du 1er juin 2015, il en sera de même concernant la prévoyance. Auparavant, la durée maximale de portabilité était de 9 mois. Le coût de cette nouvelle portabilité devrait être compris entre 2% et 8% du total des cotisations santé et prévoyance de l'entreprise. Cependant, l'impact de la couverture prévoyance est inférieur au maintien des garanties santé car les sommes perçues en invalidité ou incapacité ne peuvent dépasser le montant de l'indemnisation chômage.
D'après une étude récente menée fin juin, 49,4% des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi sont couverts soit par l'assurance chômage, soit par le régime de solidarité nationale. En d'autres termes, 50% des chômeurs ne sont pas couverts.
Le Medef propose de diminuer les allocations versées aux chômeurs afin de les inciter à retrouver un emploi plus rapidement. Le ministre du travail, Michel Sapin, refuse. « Ce n'est certainement pas dans cette période de très haut chômage qu'on va modifier si profondément que ça les règles d'indemnisation, qu'on va baisser l'indemnisation des chômeurs », a-t-il affirmé. Ces déclarations énervent le Medef qui se voit là privé d'une de ses principales revendications. Le Medef a d'ailleurs prévu de profiter d'un rendez-vous avec le ministre pour lui faire connaitre son mécontentement. Patronat et syndicats sont d'accord pour que les négociations sur la mise en place d'une nouvelle convention d'assurance chômage commencent dans plusieurs semaines lorsque les problèmes liés à la réforme des retraites et de la formation professionnelle (qui doit débuter fin septembre) seront résolus. La situation actuelle des chômeurs devrait donc être prolongée jusqu'à la fin du premier semestre 2014.