La dette de l'assurance chômage est en baisse

Le bureau de l'Unédic a indiqué hier que la dette de l'assurance chômage atteindrait au total 17,9 milliards d'euros à la fin de l'année alors que 18,6 milliards étaient prévus.

C'est une petite victoire pour l'organisme en charge de la gestion de l'assurance chômage. « On n'est pas en train de dire que c'est enthousiasmant. Une situation exceptionnellement difficile l'est un peu moins », a commenté le président de l'Unédic, Jean-François Pilliard. Une légère croissance de 0,5% a été enregistrée au deuxième trimestre et les prévisions de dépenses sont inférieures au niveau prévu en mai. L'Unédic s'attend à un fort ralentissement du nombre de chômeurs indemnisés, une « quasi stabilité » au troisième trimestre avec 12 000 chômeurs de plus et 3000 au quatrième trimestre, pour atteindre 3,29 millions d'inscrits en fin d'année. Il prévoit ainsi un déficit de 4,1 milliards d'euros pour 2013 et 4,4 milliards pour 2014. C'est 200 millions d'euros de moins que prévu. Plusieurs facteurs expliquent ce ralentissement : la hausse de l'emploi dans le secteur non-marchand, l'augmentation des emplois d'avenir et les contrats d'accompagnement de l'emploi y seraient pour beaucoup.


Mais ce n'est pas assez pour officialiser "l'inversion de la courbe du chômage" promise pour fin 2013 par le président. Selon l'organisme, le nombre d'inscrits sans activité devrait augmenter à nouveau en 2014, avec une estimation de 75 600 nouveaux demandeurs d'emploi.

Les partenaires sociaux, cogestionnaires de l'Unédic, devraient engager à la fin de l'année des négociations pour modifier les règles d'indemnisation des chômeurs en tenant compte de la progression du PIB de 0,8%, attendue pour 2014. Les négociations s'annoncent tendues, d'autant plus que le gouvernement impose à l'Unédic de réaliser 300 millions d'économies l'an prochain, tout en appelant à ne pas toucher aux droits d'indemnisation des chômeurs. Les partenaires sociaux vont devoir trouver le moyen de permettre aux allocataires de conserver tout ou partie des droits acquis quand ils retrouvent un emploi, comme prévu par la loi sur l'emploi. L'objectif est d'arriver à un accord en mars 2014, d'après Jean-François Pillard.