Réforme retraite

Ce retournement de situation n'aura pas de répercussions directes mais cet épisode annonce des troubles au sein du Sénat. Ce mardi, celui-ci a débouté à l'unanimité la réforme des retraites, socialistes inclus soit 346 voix contre et donc 0 pour. Droite et gauche ont choisi de voter contre ce projet qui, pour des raisons radicalement opposées, avait été totalement remanié durant le débat.

En effet, ce texte était en outre déchargé des deux mesures phares de la réforme initiale : l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans en 2035, et la mise en place à partir de 2015 d'un compte pénibilité financé par les entreprises. Le gouvernement abandonne l'idée d'étendre la contribution sociale généralisée (CSG) et prévoit une hausse des cotisations salariales et patronales de 0,15 point en 2014. Il s'agit d'effectuer prestement des économies pour abreuver le déficit des régimes de retraite qui devrait se hisser à 20 milliards d'euros en 2020, mais dans l'immédiat devrait capter 7 milliards d'euros.


« Le texte, tel qu'il a été modifié par la droite du Sénat, était devenu inacceptable », a déclaré François Rebsamen, président du groupe PS. Les sénateurs avaient d'ailleurs opté pour un amendement centriste créant un système de retraite par points, opposé à la philosophie du gouvernement.

Au Sénat, le gouvernement ne possède pas de majorité. Pour faire adopter ses textes, il nécessite toutes les voix de gauche : PS, RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), écologistes et CRC (Communiste Républicain et Citoyen).

Le texte devrait à nouveau être représenté devant l'Assemblée nationale, le 20 novembre, après un échec fort plausible en commission mixte paritaire (CMP, sept sénateurs et sept députés).

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